Primaire socialiste : tristement “nécessaire” selon Bruno Le Roux
La perspective d'une primaire socialiste ne semble pas enchanter le chef de file des députés PS Bruno Le Roux, même s'il estime le scrutin "nécessaire" étant donné que "le président de la République sortant est naturellement notre candidat".
Le chef de file des députés PS (Parti socialiste) Bruno Le Roux a récemment été interrogé sur le risque d’organiser une primaire socialiste du côté de la gauche. Rappelons que ce scrutin est appelé à se dérouler début 2017 quand une élection équivalente doit se tenir dans les rangs de la droite en novembre prochain.
Sur Radio J, ce proche de François Hollande a répondu que “la primaire, dans la situation d’émiettement de la gauche réformiste est nécessaire – malheureusement puisque le président de la République sortant est naturellement notre candidat- pour tenter d’être présents au second tour” de la présidentielle.
Bruno Le Roux : le rassemblement avant la primaire ?
Bruno Le Roux aimerait cependant arriver à cette élection avec une gauche unifiée : “si on peut faire le rassemblement avant la primaire, essayons de le faire”. Et en cas d’insuccès, “la primaire sera utile, je l’espère, pour le faire”.
Une réunion de la gauche qui a des chances de s’observer, à ses yeux, en “discutant avec chacun des candidats, en regardant la façon dont peuvent s’opérer des convergences dans la campagne ou se prendre un certain nombre d’idées pour le programme du prochain quinquennat”.
Des gauches pas “irréconciliables”
Comme la maire de Lille Martine Aubry l’a signifié il y a peu, le chef de file des députés PS n’entrevoit pas des gauches brouillées à tout jamais : “Quand la perspective est à une victoire possible de l’extrême droite, ou d’une droite qui vire à l’extrême, je n’imagine pas que les gauches puissent être irréconciliables. J’imagine qu’elles puissent avoir des différences, mais j’imagine que, dans ce moment-là, suivant la dialectique bien connue à gauche, elles se mettent autour de la table pour regarder les points de convergence”.
Enfin, au sujet de l’ex-ministre de l’Économie Emmanuel Macron, M. Le Roux a déclaré souhaité de sa part que “s’il veut peser sur cette présidentielle[, il] le fasse en apportant un plus au camp réformiste, au président de la République”.