Primaire de la gauche : le programme de Montebourg “au cœur des différentes gauches”
Figurant parmi les sept candidats retenus pour animer la primaire socialiste, Arnaud Montebourg détaille aujourd'hui son programme qu'il considère se situer "au cœur des différentes gauches".
Il sera de la primaire de la gauche de début 2017. L’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg prétend ainsi pouvoir succéder à François Hollande à la tête de la France si les électeurs socialistes choisissaient de lui accorder leur(s) vote(s) les 22 et 29 janvier prochains.
Vendredi, il a détaillé son programme auprès du Parisien. L’occasion pour l’entrepreneur de ne pas le limiter à une seule et unique gauche :
“Mon projet se situe au cœur des différentes gauches, la gauche sociale, la gauche du travail — je suis favorable à l’abrogation de la loi El Khomri —, la gauche des valeurs, la défense des libertés publiques, de la laïcité. Je suis aussi favorable à la gauche entrepreneuriale. Un socialisme incarné de façon contemporaine tant par Dominique Strauss-Kahn que par Jean-Pierre Chevènement. J’ai dit que mon projet était socialiste, mais pas seulement. Il est aussi d’inspiration gaulliste, écologique, républicaine.”
Montebourg veut “rassembler” dans la primaire socialiste
Et si l’ex-Premier ministre Manuel Valls apparaît comme le favori du scrutin dans les sondages, Arnaud Montebourg indique voir plus large afin de prévenir l’éventuelle fin du Parti socialiste :
“Je ne commente jamais les sondages. Je sais que je souhaite gagner cette primaire. Mon chemin stratégique est celui du rassemblement dans la primaire. Puis ensuite, je souhaite me tourner vers les autres candidats de la gauche, de manière à éviter le scénario noir de l’élimination programmée de la gauche au premier tour de l’élection présidentielle.”
Un plan de relance de 30 milliards sur 3 ans
Parmi les propositions du candidat, celle de plans de relance conséquents pour permettre, sur le long terme, d’atteindre le plein-emploi : “Je propose un plan de relance de 30 milliards d’euros sur les trois premières années du quinquennat. 10 milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes et populaires via la baisse de la CSG [NDLR : contribution sociale généralisée] qui doit devenir progressive. Ensuite, 20 milliards d’euros seront consacrés à des dépenses de relance dans les infrastructures qui auront pour l’essentiel une portée écologique : la fibre, les réseaux, etc.”
Pour Arnaud Montebourg, cet endettement permettrait notamment au déficit de la France de ne pas s’alourdir davantage : “Avec ces 30 milliards d’euros, le chômage diminuerait de 500.000 chômeurs, la croissance gagnerait 2 points de plus sur les trois premières années, la dette chuterait de 10 points et le déficit serait stable.”