Primaire de la gauche : Benoît Hamon dit ne pas être “le coup d’un soir”
Le lendemain du premier débat télévisé de la primaire de la gauche, le candidat Benoît Hamon a estimé que cette entrée en la matière n'a pas été "trop mal" à se yeux, alors qu'il y est apparu souffrant.
Plus contenu qu’on aurait pu l’imaginer lors du premier débat télévisé de la primaire de la gauche, le candidat Benoît Hamon a en fait surmonté une fièvre pour assurer les deux heures et demi du rendez-vous diffusé jeudi soir sur TF1.
Au lendemain du débat, Benoît Hamon s’est rendu à Marseille dans le cadre d’une réunion publique. Dans le TGV qui l’emmenait jusqu’à sa destination, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a semblé vouloir voir le verre à moitié plein pour qualifier sa prestation de la veille, comme l’a rapporté Libération : “Je n’aime pas trop ce genre d’exercice mais je crois que ce n’était pas trop mal.”
Hamon juge le premier débat de la primaire “pas trop mal”
Une fois en voiture, le candidat l’a affirmé, il faudra compter avec lui sur la durée : “Ma campagne est en dynamique sur des bases saines. J’ai un vrai projet : je ne suis pas le coup d’un soir.” Et d’avoir rendu hommage à un François Hollande dont le renoncement à se présenter à sa propre succession a, selon Benoît Hamon, été profitable à ce scrutin socialiste : “Il nous a permis de nous tourner vers l’avenir et surtout, d’éviter que cette primaire se transforme seulement en bilan du quinquennat”.
“Selon mon entourage je devais faire plus président”
Si les échanges de jeudi soir n’ont rien eu de véritablement véhéments, l’ex-député européen a évoqué la journée suivante l’attitude hautaine observée à son égard, il y a de cela quelques mois, par l’entourage de l’un de ses rivaux à la primaire : “Cet été, après l’annonce de ma candidature, certains proches d[‘Arnaud] Montebourg espéraient que je n’aille pas au bout. Il y avait une sorte de condescendance”.
Pendant son discours marseillais, Benoît Hamon a provoqué le rire de l’assistance par une formule dans laquelle il est apparu déconnecté de l’image d’un “sauveur” présumé de la France : “Selon mon entourage je devais faire plus président. Comme si on avait besoin d’un homme providentiel, d’un génie. De toutes les manières, c’est toujours pareil : la droite fait référence à De Gaulle et la gauche à Mitterrand. Bientôt, vous verrez mes concurrents avec une écharpe et un chapeau.”