Primaire à gauche : le PCF refuse de travailler avec un Hollande candidat
S'il n'apparaît pas opposé à une primaire à gauche, le PCF n'entend cependant pas soutenir la possible candidature de François Hollande. En évoquant dans le même temps l'émergence d'une "plate-forme politique" votée par les citoyens.
Vendredi, le PCF (Parti communique français) a une nouvelle fois fait savoir qu’il était “disponible” dans le cadre d’une primaire à gauche, en signifiant dans le même temps son opposition à la candidature de François Hollande.
Dans une motion validée par une large majorité de son conseil national, le PCF a ainsi indiqué que “la candidature de gauche à laquelle nous voulons travailler ne peut évidemment en aucun cas être celle de François Hollande qui s’acharne, malgré le rejet populaire, à vouloir repartir, ni celle d’un autre représentant de la même politique, soutenue, depuis 2012, par la direction du parti”.
PCF : disponible pour “une primaire citoyenne à gauche”
Et d’ajouter par la même occasion sa disponibilité pour “une primaire citoyenne à gauche”, si toutefois cette dernière vise à “construire une candidature en phase avec les attentes citoyennes de changement et s’appuyant sur un contrat populaire et citoyen le plus large possible”.
Le parti souhaite de même la tenue prochaine de débats censés déboucher sur l’émergence d’une “plateforme politique”, que le gagnant du scrutin devrait prendre en considération : “On pourrait imaginer une votation citoyenne pour valider la plateforme politique […] et désigner le ou la candidate qui en serait porteur”.
Un code d’éthique souhaité par Julien Dray
Un peu plus tôt dans la semaine, le conseiller régional PS (Parti socialiste) d’Île-de-France et ex-député de l’Essonne Julien Dray avait lié l’éventualité d’une primaire à gauche au respect de deux conditions : “il y a deux conditions qui sont simples, qui sont qu’il y ait un code d’éthique dans le déroulement de cette primaire, […] qu’on se respecte; et surtout […] qu’on arrive au soir de cette primaire à ce que celui qui est désigné rassemble. Il devra tenir compte […] des différences qui se seront exprimées, il devra les intégrer dans son projet, mais il faudra se rassembler derrière lui”.