Un prêtre intégriste écroué pour viols et actes de barbarie
Viols aggravés, torture, actes de barbarie, voilà les chefs d'accusation qui pèsent sur ce prêtre intégriste de la Fraternité Saint-Pie X.
C’est le quotidien Le Parisien qui a révélé l’affaire hier. Ancien directeur d’une école privée dans les Yvelines, membre de la Fraternité Saint-Pie X, un abbé de 40 ans a été écroué hier soir à Versailles, à la suite de sa garde à vue.
Le prêtre est accusé de viols sur trois enseignantes de l’école privée de Goussonville (Yvelines), dont il était le directeur, à l’automne 2010.
Torture et actes de barbarie sont également au rang des chefs d’accusation. D’après Le Parisien, le prêtre aurait fait usage de son influence spirituelle sur une mère de famille ayant subi des abus sexuels. Il aurait pratiqué un exorcisme et mimé des actes sexuels pour soigner “le mal par le mal”. Deux autres femmes auraient fait les frais des mêmes traitements et ont porté plainte en 2013.
Le prêtre minimise ses actes
Durant sa mise en examen, l’ecclésiastique a essayé de minimiser les actes reprochés par le justice en affirmant que les victimes étaient consentantes. Quand la police a cherché à savoir si lui-même avait été victimes d’abus sexuels, il s’est contenté de répondre : “Je ne sais pas”. Par ailleurs, il n’a pas reconnu les actes de violence.
La Fraternité Saint-Pie X, dont le prêtre est issu, l’avait en son temps fait comparaître devant un tribunal canonique. Et écarté pendant deux ans dans un couvent. Cette congrégation ultra-traditionnaliste, créée en 1970 par un Mgr Marcel Lefebvre excommunié depuis, est coupée du Vatican. Proche de l’extrême-droite, elle compterait 600.000 fidèles dans le monde et 550 prêtres dont 150 en France.