Tunisie : Béji Caïd Essebsi élu président
A l'issue de la première élection libre d'un chef d'Etat tunisien, les deux camps se déclaraient vainqueurs. Béji Caïd Essebsi est élu.
Mise à jour 15h45
Béji Caïd Essebsi, avocat de 88 ans, a été élu à 55,68% des voix président de la Tunisie. C’est l’ISIE, l’instance électorale, qui a fait l’annonce des résultats définitifs.
Dimanche à 18 heures se terminait le second tour de l’élection présidentielle en Tunisie, le premier scrutin libre visant à élire un chef d’Etat.
Béji Caïd Essebsi, candidat favori de l’alliance laïque, se proclamait, avant les résultats officiels, vainqueur de cette élection. Aussitôt, le président sortant Moncef Marzouki contestait cette annonce et refusait de reconnaître sa défaite.
Le camp de Béji Caïd Essebsi revendique la victoire
C’est donc quelques minutes seulement après la fermeture des bureaux de vote que Mohsen Marzouk, directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi, déclarait : “Les indicateurs que nous avons (…) indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi”. Mr Marzouk n’a toutefois pas donné d’estimations sur cette victoire.
Cet ancien membre du parti de Ben Ali, président tunisien de 1989 à 2009, déclarait alors devant son quartier général de campagne : “Je dédie ma victoire aux martyrs de la Tunisie. Je remercie Marzouki. Nous devrions désormais travailler ensemble sans exclure quiconque”.
Contestation de Moncef Marzouki
Pour le président sortant, il n’en va pas de même et conteste la victoire d’Essebi, 88 ans : “La Tunisie l’a emporté aujourd’hui, la démocratie a gagné, nous devons rester unis. Malgré les annonces de victoire de nos adversaires, tous les indicateurs sont positifs pour nous”. Pour son directeur de campagne, “Ce qu’a déclaré le responsable de la campagne de Béji Caïd Essebsi à propos de sa victoire nette est sans fondement”. L’écart porterait “sur quelques milliers de voix”.
Les résultats officiels devraient être connus aujourd’hui lundi, et désigneront l’homme qui présidera au destin politique de la Tunisie lors des 5 prochaines années. Il sera également le premier président démocratiquement élu depuis l’indépendance de 1956.
Au premier tour, Marzouki avait obtenu 33,4% des suffrages contre 39,4% en faveur d’Essebi. La participation s’établissait à près de 65%.