Présidentielle en RDC : Moïse Katumbi veut “une candidature unique”
S'il n'est pas encore certain qu'il sera candidat à la présidentielle en RDC, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi appelle à "un candidat unique" et ce afin que celui-ci se présente au nom de toute l'opposition et non de son propre intérêt.
La semaine passée, l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi accordait un entretien à France 24 portant principalement sur la présidentielle en RDC. Il a tout d’abord expliqué le pourquoi de sa démission au sein de la majorité : “Si j’ai démissionné, c’est parce que ma vision ne correspondait plus à celle de la majorité. Celle-ci veut à tout prix retarder les élections en ne respectant pas les délais constitutionnels…
Et de poursuivre, dans des propos repris par Afrik.com : “C’est pourquoi je fais des consultations avec l’ensemble des membres de l’opposition pour que nous puissions respecter le calendrier électoral dans notre pays. Si l’on regarde le programme de l’OIF, il est possible d’organiser les élections cette année… Et, au sein de l’opposition, nous nous organisons pour avoir un candidat unique.”
Moïse Katumbi : le président de la RDC Kabila devrait “suivre la Constitution”
Interrogé sur le désir du président Joseph Kabila de conserver son fauteuil au-delà du 19 décembre 2016, M.Katumbi se permet d’aiguiller le chef de l’État congolais sur l’action à mener dans les prochains mois : “Aujourd’hui, on me donne raison. A l’époque (quand j’ai dit cela), on avait dénoncé un procès d’intention.
Ce que je donnerais comme conseil au Président Kabila, c’est de respecter la Constitution et de ne pas suivre tous ces gens qui sont en train de lui donner de mauvais conseils et lui dire de repousser son mandat au-delà du délai constitutionnel. Ce serait pour lui un suicide parce que c’est lui qui a amené la démocratie dans notre pays.”
RDC : des élections “demandées par 98% de la population”
Moïse Katumbi indique par ailleurs que “les élections sont demandées par 98% de la population congolaise”. Quant à savoir s’il sera candidat à la présidentielle, l’ancien gouverneur n’a pas semblé confirmer ou infirmer son éventuelle présentation : “Aujourd’hui, le problème, ce n’est pas d’être candidat mais de demander au pouvoir d’organiser les élections dans les délais constitutionnels. Je me bats pour que le pays gagne. Pour que nous puissions avoir une opposition forte, une opposition unie et, pour cela, peut-être aller au primaire.
Je suis en train de consulter les autres membres de l’opposition pour aboutir à une candidature unique… Ce qui tue l’Afrique, c’est le politicien africain (qui ne pense qu’à son propre intérêt)… S’il y a un opposant qui gagne les élections, c’est toute l’opposition qui gagne.”