Présidentielle 2017 : Nicolas Hulot a été pris par la peur de gagner au 1er tour
Pressenti un temps pour se présenter à l'élection présidentielle, Nicolas Hulot dit aujourd'hui ne pas regretter son choix de renoncement, expliquant ainsi avoir été animé par la peur de se retrouver au second tour du scrutin.
Il aurait pu être de la présidentielle de 2012 si Eva Joly ne lui avait pas barré la route dans les règles. À l’été dernier, alors que sa candidature à la présidentielle de 2017 semblait presque acquise, Nicolas Hulot aura de nouveau écarté une participation de sa part à ce scrutin national.
Mais cette fois-ci, la décision est venue de lui-même : “Conscient de l’attente et de l’espoir que certains ont placés en moi, je ne pouvais écarter d’un revers de main cette hypothèse. Mais l’honnêteté m’oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire”.
Hulot ne regrette pas son renoncement d’être candidat
Invité en ce mardi de nos confrères de LCI, le président de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme a déclaré ne pas regretter son choix de renoncement : “Je pense que j’ai une conscience aiguë de la responsabilité et de la complexité de cette tâche-là, et je pense que cette responsabilité impose qu’on ne triche pas avec soi-même et qu’on ne triche pas avec les électeurs”.
Interrogé sur une décision motivée par la sagesse ou bien la peur, Nicolas Hulot a répondu que “c’est un mélange de tout”.
“Un mélange de prudence, de sagesse” et de “responsabilité”
Et l’écologiste de poursuivre : “C’est un mélange de prudence, de sagesse et surtout de responsabilité. Je savais que dans cette campagne-là, quand on en voit le format, l’hypothèse de se retrouver au second tour [n’]était pas totalement inenvisageable. Et est-ce que je me sentais à la hauteur pour assumer cette responsabilité, la réponse était sans doute non”.
S’il avait été derrière Jean-Luc Mélenchon en 2012, Nicolas Hulot a signifié que pour cette année, il demeurera neutre d’opinion “jusqu’à l’élection présidentielle”. Ce qui ne l’aura toutefois pas empêché de se dire, en janvier dernier, positivement surpris par le projet écologique de Benoît Hamon.