Présidentielle 2017 : Kouchner voit triplement Macron comme “l’espoir” de la France
Peu convaincu par ce qu'est en train de donner la primaire de la gauche, l'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner estime qu'Emmanuel Macron représente "l'espoir" de la France et ce pour plusieurs raisons.
S’il a voté au premier tour de la primaire de la gauche, l’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner considère malgré tout que le Parti socialiste (PS) se porte bien mal. C’est pourtant à l’issue du second tour du scrutin que sera désigné le candidat de la gauche à la présidentielle 2017.
Interrogé par Le Parisien sur l’échec que représenterait cette primaire, M. Kouchner a semblé approuver à demi-mot : “Le Parti socialiste est l’ombre de lui-même. C’est plus grave que de ne pas avoir de cohérence dans les chiffres… même s’il est ennuyeux de ne pas avoir de résultats fiables. La suspicion va rôder.”
Macron, un “humaniste” qui “ouvre le jeu” selon Kouchner
L’ex-ministre explique que si les François ont été peu nombreux à répondre présent aux urnes, c’est parce qu’“il y a une fracture entre eux et le Parti socialiste, symbolique de l’incompréhension d’une époque. Le parti n’a pas fait sa mue, n’a pas été capable de faire la pédagogie de la mondialisation”.
Et quand on lui demande si Emmanuel Macron est l’espoir de la France, Bernard Kouchner enchaîne les commentaires positifs sur l’ancienne tête du ministère de l’Économie : “Trois fois oui ! S’il y a quelqu’un qui fait naître l’espoir, c’est bien lui. Un homme qui ouvre le jeu, qui ne dit pas du mal des gens par goût électoral. Il pose des questions et il est sensible, c’est déjà pas mal. C’est l’homme qui ne s’arrête pas au clivage droite-gauche, et il reste humaniste. C’est une belle aventure. Et j’aime l’aventure et la solidarité !”
Hollande, un “mépris” pour le PS “difficile à supporter”
Au passage, le cofondateur de Médecins sans frontières ne ferme pas la porte à un retour de François Hollande en politique, même si l’exécutif a donné, à ses yeux, un signal négatif à son camp en préférant ainsi se divertir au théâtre plutôt que d’assister au second débat de la primaire socialiste :
“(Rires.) Tout est possible en politique. Mais cela me parait un peu dépassé. Face à la division du PS, à la grande explication entre les courants, il va au théâtre chez Drucker. Il y a là un mépris difficile à supporter ! Je ne sais pas qui a fait pression sur lui pour qu’il abandonne ainsi, à l’emporte-pièce. Je suis marri, peiné. J’ai mal à ma gauche !”