Présidentielle 2017 : Hollande, seul candidat pouvant rassembler la gauche pour Cambadélis
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a estimé lundi que François Hollande lui apparaît comme le seul candidat pouvant "un tant soit peu" rassembler la gauche à la prochaine présidentielle.
Alors que le Parti communiste français (PCF) a récemment fait savoir qu’il ne comptait pas appuyer une possible candidature de François Hollande à une éventuelle primaire à gauche, Jean-Christophe Cambadélis vient d’apporter son soutien à l’actuel chef de l’État dans le cadre de la présidentielle 2017.
Lundi, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a ainsi déclaré que François Hollande lui apparaît comme “le seul capable de rassembler un tant soit peu la gauche” pour ce scrutin, alors que des sondages prêtent bien peu de probabilités de victoire à l’exécutif.
Cambadélis : le risque d’une gauche “pulvérisée et marginalisée pour 20 ans”
Dans des propos rapportés par nos confrères du Point, M. Cambadélis pressent un sombre futur pour la gauche si cette dernière ne se ressaisit par à temps : “Si la gauche ne se reprend pas en main, elle va être pulvérisée et marginalisée pour 20 ans”. Et de lancer “un appel à gauche”.
Interrogé sur l’hypothèse que la gauche connaisse une élimination au premier tour de la présidentielle, le premier secrétaire du PS a évoqué une échéance encore bien lointaine et des chiffres non figés dans le marbre : “On n’en est pas là. Aujourd’hui, les sondeurs nous disent que la gauche est à 30 % : ça, c’est le virtuel. Et le réel, l’élection (législative partielle) de Nantes (dimanche), la gauche est à 39 %”.
“L’oligarchie a choisi” Alain Juppé
Pour Jean-Christophe Cambadélis, “l’oligarchie a choisi” : “elle veut Juppé sur un programme radical, libéral”, mais, selon lui, “le programme ultralibéral de la droite ne passera pas dans le pays”. Le socialiste souhaite néanmoins être dans l’action sans pour autant se rapprocher des intentions du Front national (FN) :
“Est-ce qu’il faut être pour autant sur l’immobilisme, c’est-à-dire qu’on ne fait rien, on reste dans les [années] 70 avec les neurones constitués dans les années 60 ? Non. […] Est-ce qu’il faut être dans le nationalisme tel que le propose le FN ? Non. […] Donc il y a la place, un espace pour une France nouvelle qui soit à la fois modernisée et protectrice.”