Présidentielle 2017 : Le Guen invite Hamon à “rectifier l’orientation de sa campagne”
Le secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie Jean-Marie Le Guen a estimé mardi qu'"en l'état actuel des choses", plusieurs parlementaires et lui ne peuvent accorder leur parrainage au candidat de la gauche pour la présidentielle Benoît Hamon.
Même si jamais aucune véritable certitude n’a entouré l’hypothèse d’une candidature commune de la gauche rassemblant notamment Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, ils auront néanmoins été un certain nombre à y croire et à l’espérer. Dont Jean-Marie Le Guen qui s’en tenait visiblement à la promesse faite par l’ex-ministre durant les primaires.
Invité mardi au micro de RTL, le secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie a ainsi estimé que le vainqueur de la primaire de la gauche socialiste se trouve désormais dans une “impasse stratégique”. Et que ce fait, il ne peut être actuellement question de lui accorder un soutien officiel : “Dans l’état actuel des choses, moi et des dizaines et des dizaines d’autres parlementaires, nous ne pouvons pas donner notre parrainage à Benoît Hamon”.
Le Guen : Hamon est dans une “impasse stratégique”
Jean-Marie Le Guen invite donc Benoît Hamon, dans un “appel un peu solennel”, à revoir son discours que le premier juge ainsi plus radicalisé qu’avant : “Je pense qu’il faut qu’il rectifie l’orientation de sa campagne, il ne peut pas s’adresser simplement à 20% des Français qui, pour telle ou telle raison, sont sensibles à des thèmes d’une gauche radicalisée.”
“Nous ne sommes pas un parti altermondialiste”
Et d’ajouter qu’“on est dans une élection présidentielle, il est le candidat d’un parti de gouvernement, […] nous ne sommes pas un parti altermondialiste là pour mener la contestation sociale. La gauche du Parti socialiste, le Parti socialiste, c’est une gauche de responsabilités qui a vocation à gouverner la France sur une base réformiste, pas sur une base de rupture.”
Pas question en tout cas de voir Jean-Marie Le Guen diriger son parrainage vers Emmanuel Macron : “Non, je suis dans ma famille politique, j’essaie aujourd’hui de peser pour que le courant dans lequel je m’identifie, c’est-à-dire la sociale démocratie, le socialisme tel qu’il existe, le Parti socialiste, avec ses défauts, mais en tout état de cause, avec sa philosophie politique, soit représenté dans cette élection”.