Présidentielle 2017 : Cécile Duflot bientôt dans la course ?
A gauche, ça bouge. Au quotidien Libération, Cécile Duflot (EELV) a reconnu se préparer à la Présidentielle. Toutefois, elle précise que cette décision n'est pas encore actée.
Jeudi paraît un ouvrage signé de Cécile Duflot et intitulé Le grand virage (Ed. Les Petits Matins). Elle y évoque Europe, écologie bien sûr, mais suite à son entretien avec Libération mardi, la députée européenne EELV évoque aussi l’échéance de l’élection présidentielle de 2017.
Cécile Duflot dit se “préparer” à la Présidentielle
Si l’ancienne ministre du Logement a volontiers reconnu s’y “préparer”, elle tempère immédiatement : “Est-ce que j’ai décidé de ma candidature ? Pas du tout. Ma priorité c’est la déminorisation de l’écologie, c’est-à-dire construire une force capable d’exercer pleinement le pouvoir”. Voici ce que l’on peut lire dans cet entretien accordé à Rachid Laïreche.
Entre les lignes, et sans difficulté, on peut déceler dans cette dernière partie de phrase une volonté de se départir du PS. Et dans le même temps, de la ligne conduite par les fraîchement démissionnaires Jean-Vincent Placé et François de Rugy, lesquels entendent faire le choix d’un rassemblement orienté vers le gouvernement actuel avec le mouvement “Ecologistes !”, présenté mardi. D’ailleurs, pour Cécile Duflot, ces derniers ont “renoncé à la transformation écologique de la société et pensent qu’il faut simplement s’adapter au monde tel qu’il est aujourd’hui”.
La gauche en ordre dispersé ?
Si le PS n’entre pas en ligne de compte dans le cadre de la Présidentielle, le Front de gauche ne sera pas non plus présent aux côtés des écologistes. Jean-Luc Mélenchon n’a guère caché ses intentions, en déclarant souhaiter “travailler comme (s’il) allait devoir être candidat” mais quand le journaliste de Libération demande à Mme Duflot pourquoi elle a claqué la porte au nez de ce dernier, elle répond : “J’ai alerté sur le risque d’une dérive antieuropéenne. Quand il écrit ‘Périsse l’Allemagne plutôt qu’une poularde à la peau craquante’, je suis désolée, ça ne fait pas avancer l’Europe”.
Le PS en prend également pour son grade, en la personne de Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement : “L’essentiel de son activité consiste à insulter les écologistes. Il ne cherche pas le rassemblement mais l’alignement”, raille-t-elle.