Présidentielle 2017 : Bruno Le Maire ne veut plus de l’ENA
Le candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire a récemment déclaré qu'il est "temps de supprimer l'ENA", estimant ainsi que cette institution n'a pas sa place dans le "monde nouveau".
Alors que ce premier jour de septembre marque la rentrée des classes pour la majorité des écoliers, le député Le Républicains (LR) de l’Eure et candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire évoque un système éducatif défaillant et qu’il compte bien revoir en profondeur en cas de victoire à la présidentielle 2017.
Dans un entretien accordé au Parisien, il a ainsi considéré que l’école se porte “très bien pour un élève sur deux et très mal pour un élève sur deux. Ce n’est pas l’école de tous les enfants. A la fin du primaire, beaucoup ne savent pas bien lire et écrire et vont après dans des voies de garage. Voilà la réalité crue de notre système éducatif. C’est pourquoi j’en fais ma priorité.”
Bruno Le Maire : l’éducation, priorité pour la présidentielle 2017
Il y a maintenant plus d’un an, Bruno Le Maire appelait à la fin du collège unique, lequel devait en effet céder sa place selon lui à un “collège diversifié”. Une demande toujours d’actualité ? “Oui ! Place à un collège diversifié qui valorise le talent des enfants. Cela passe par la mise en place d’heures d’options professionnelles dès la 6 e, basées sur le libre choix.”
Fin de l’ENA : “elle a rempli son office pendant des années”
Sorti de l’ENA (École nationale d’administration) en 1998, le député LR estime cependant que cette institution a fait son temps : “Il est temps de supprimer l’ENA. Elle a rempli son office pendant des années, formé des fonctionnaires de grande qualité. Mais nous entrons dans un monde nouveau : celui des entrepreneurs, de la créativité, de l’innovation. Où la haute administration doit reprendre sa juste place.”
Pas question néanmoins pour le candidat à la primaire de ne pas envisager “l’après” : “L’ENA sera supprimée et remplacée par une école d’application sur le modèle de l’École de guerre, à laquelle les hauts fonctionnaires les plus méritants pourront avoir accès au bout de dix ans, pour leur permettre de franchir une nouvelle étape dans leur parcours professionnel.”