“Un président ne devrait pas dire ça…” : Montebourg déplore la pensée de Hollande
Le candidat à la primaire socialiste Arnaud Montebourg a déclaré mardi être quelque peu dérangé que François Hollande ait "pensé" les confidences publiées dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça..."
Pour un certain nombre de commentateurs politiques, le souci posé par les confidences publiées dans le livre Un président ne devrait pas dire ça… est celui d’avoir tenu ces propos auprès de journalistes. Pour l’entrepreneur et candidat à la primaire socialiste Arnaud Montebourg, le problème serait davantage les mots en eux-mêmes.
Invité mardi du Grand Oral des étudiants de Sciences Po, l’ex-ministre du Redressement productif a ainsi déclaré, au sujet des confidences du chef de l’État : “Peut-être ne devrait-il même pas le penser…” Et de préciser que “ce n’est pas tant” le fait qu’il le dise qui pose souci, mais plutôt celui d’imaginer qu’il ait “un certain nombre de pensées qui tranchent avec ce qu’on attend de l’homme qui rassemble les Français, qui cherche à traiter et solutionner de graves problèmes […] et aussi défendre l’intérêt supérieur du pays”.
Montebourg : Hollande “doit aimer les Français”
Pour Arnaud Montebourg, le président de la République aurait témoigné dans ce livre d’un désamour envers son peuple : “Je crois qu’il a des mots assez méprisants pour certaines catégories de la société. Je crois que le président de la République doit aimer les Français.”
Alors que, comme le rappelle Europe 1, juste avant la parution du livre, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis avait affirmé que “François Hollande, dans ce quinquennat, je l’ai vu tomber amoureux de la France et des Français.”
Justice : des propos “embarrassants”
Dans l’ouvrage des grands reporters du Monde, François Hollande parle d’une “institution de lâcheté” pour qualifier le secteur de la justice. Des propos que son ancien ministre de l’Économie considère “embarrassants pour celui qui est chargé de protéger l’institution judiciaire”.
Une façon de penser que le candidat à la primaire de la gauche pourrait être tenté de signifier au président lors du scrutin de janvier, si tant est que François Hollande y prenne part.