6ème greffe de rein pour une femme atteinte d’une maladie génétique rare
C'est inédit en France: une patiente a bénéficié d'une sixième greffe de rein. Cette intervention a été rendue possible par l'usage d'un nouveau médicament, et la patiente se porte très bien.
Cette nouvelle concerne une femme aujourd’hui âgée de 46 ans et qui souffre depuis son enfance d’une maladie rare affectant le fonctionnement de ses reins. Médicalement parlant, sa vie était jusqu’ici partagée entre périodes de dialyse et greffes rénales. Cependant, dans certains cas, ces dernières échouaient assez rapidement en raison d’une résurgence de la maladie.
L’espoir n’était toutefois pas perdu, en particulier depuis l’entrée en piste d’un nouveau médicament appelé Soliris possiblement capable d’annihiler le mal de cette femme. Auprès de l’AFP, dans des propos rapportés par Le Parisien, cette dernière a fait savoir qu’elle était consciente d’une éventuelle désillusion : “J’ai été prévenue d’un échec possible, mais mon choix était déjà fait.”
Greffe de rein : sixième intervention pour une patiente atteinte d’une maladie rare
Et lundi, le groupe public hospitalier AP-HP a annoncé que cette patiente a pu bénéficier d’une sixième greffe du rein. Une transplantation réalisée conjointement par des équipes de l’hôpital Necker-Enfants Malades (où cette femme se fait soigner depuis l’âge de 5 ans) et de l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP). L’intervention, ayant duré cinq heures, est qualifiée de “prouesse chirurgicale”, pour ce qui représente, nous dit-on, une première en France.
“Je pète la forme”
La patiente, qui estime avoir “eu de la chance” en dépit d’avoir “beaucoup souffert depuis l’âge de 5 ans”, se dit aujourd’hui en pleine forme et affirme “bien [supporter] le nouveau médicament Soliris”. La molécule éculuzimab présente dans Soliris est censée empêcher cette “maladie génétique ultra-rare” d’avoir de fâcheuses conséquences sur les petits vaisseaux ainsi que les reins et les greffes. Cette patiente, qui a perdu ses deux sœurs conséquemment à cette même pathologie, a tenu à signaler l’importance de remercier les “gens qui donnent leurs organes”.