Le préfet de Paris accorde un test de six mois pour la piétonnisation des voies sur berges
Rendre piéton les voies sur berges est l'un des chevals de bataille de l'actuelle Maire de Paris socialiste Anne Hidalgo qui souhaite sur un tronçon de 3,3 kilomètres (des Tuileries au pont d'Austerlitz) fermer la route à la circulation.
C’est un premier succès pour Anne Hidalgo. Le préfet de police de Paris Michel Cadot* vient d’accorder un test de six mois à la ville de Paris dans le cadre de la piétonnisation des voies sur berges de la rive droite. Cette décision doit être soumise au vote du Conseil de Paris le 26 septembre prochain. Pour les automobilistes “Paris-Plage” (qui s’est officiellement terminé le 3 septembre) va donc se poursuivre pour de longs mois.
Lors d’un récent entretien, Célia Blauel -adjointe à la maire de Paris en charge du Climat et du développement durable- avait précisé que “quoiqu’il arrive aujourd’hui, les voies sur berge sont un élément de la ville durable rendu aux piétons, aux circulations douces pour lutter contre la pollution de l’air et donc non, elles ne seront pas rendues aux voitures“. Des paroles qui prennent un sens plus fort aujourd’hui.
Cet été, une enquête publique était défavorable au projet d’interdire la circulation automobile dès mi-octobre entre les Tuileries et Bastille…
Pourtant, cet été une commission d’enquête publique avait émis un avis défavorable sur ce projet mais cela n’avait pas empêché Anne Hidalgo de déclarer qu’elle “passerait outre cette enquête au nom de la lutte contre la pollution de l’air”.
Des villes de France et du monde ont fermé des autoroutes urbaines, ça a marché ?
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Michel Cadot a pourtant accédé à la requête de la ville de Paris et souhaite un test de six mois, mais il prévient :
“Je serai vigilant sur l’évolution des délais d’intervention des services de police et de secours mais également à ce que les engagements pris soient effectivement mis en œuvre et nous permettent d’avoir une vision très précise de l’impact de cette mesure sur la vie quotidienne des Parisiens et de leur sécurité“.
60 % des Parisiens sont favorables à cette piétonisation selon Anne Hidalgo
De son côté, Anne Hidalgo promet un bilan d’étape dans un an. Dans un récent communiqué de presse, l’élue précise que “60 % des Parisiens sont favorables à cette piétonisation, dont un automobiliste sur deux” (Elle s’appuie sur un sondage de l’institut Ifop d’avril 2016).