Accusé de provocation à la haine : une amende de 10.000 euros requise contre Zemmour
Le parquet vient de requérir une amende de 10.000 euros contre l'essayiste Éric Zemmour, accusé de provocation à la haine raciale au travers de propos tenus à l'égard des musulmans.
Il y a un peu plus d’un an, le 30 octobre 2014, l’essayiste français Éric Zemmour accordait un entretien au journal italien Corriere della Sera. Il avait alors notamment dit : “Il y a des millions de personnes qui vivent en France sans vouloir vivre à la française. Les musulmans ont leur propre Code civil : le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés d’en partir.”
On peut aussi se souvenir que cette interview avait fait polémique quant à la question posée à Éric Zemmour de savoir s’il ne serait pas alors été préférable de “deportarer” (“expulser”, “déporter”en français) cinq millions de musulmans. Il convient de préciser que le terme “deportarer” avait été attribué à tort à Éric Zemmour, lequel avait répondu : “Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit, dans les années 1940, que 1 million de pieds-noirs auraient abandonné l’Algérie pour retourner en France ? Je pense que cette situation […] nous portera au chaos et à la guerre civile.”
Zemmour accusé de provocation à la haine raciale envers les musulmans : 10.000 euros d’amende requis
Et on apprend, via nos confrères du Figaro, que le parquet a requis vendredi une amende de 10.000 euros à l’encontre d’Éric Zemmour, poursuivi donc pour provocation à la haine raciale envers les musulmans au travers de l’entretien du Corriere della Sera.
De nouveau devant la justice en 2015
Le 24 juin dernier, l’essayiste comparaissait également devant la justice pour incitation à la haine raciale, après avoir tenu en mai 2014 sur la radio RTL les propos suivants : “Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent.” Une sortie qui avait vu plusieurs associations (incluant le Mrap et la Licra) se rejoindre dans une demande commune, celle qu’Éric Zemmour soit jugé pour ces déclarations.