La pollution de l’air fait plus de 3 millions de morts par an
Une étude nord-américaine révèle qu'en 2010, la pollution de l'air par les particules fines a tué plus de personnes que le sida et le paludisme réunis. Au total, la pollution de l'air serait responsable de 3.2 millions de morts tous les ans.
La revue Environmental Science and Technology a publié l’étude de chercheurs américains et canadiens quant au degré de mortalité de plusieurs causes, en se focalisant sur la plus meurtrière d’entre elles. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) indique que la pollution de l’air par les particules fines a causé la mort de 3,2 millions de personnes en 2010, avec une large majorité (70%) de ces morts survenues en Asie.
Et si l’on regarde les chiffres du paludisme et du sida, on constate que ces maladies ont respectivement tué 1,2 et 1,5 million de personnes. Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent que les responsables de cette étude ont mis au point un modèle informatique pouvant établir un lien entre le taux émis de particules fines et la démographie mondiale. Joshua S. Apte, principal responsable de cette enquête, estime que ce modèle “pourrait aider à concevoir des stratégies pour protéger la santé publique”.
La pollution de l’air a fait 3,2 millions de morts en 2010
L’étude s’est principalement attachée aux particules fines dont la taille n’atteint pas 2,5 microns (PM2,5), et qui est notamment dégagée par les gaz des pots d’échappement ainsi que par les émissions de gaz industrielles. Dans les pays aux revenus dits faibles, les sources s’étendent aux poêles à charbon ou au bois, telles celles dont l’on se sert dans les foyers.
Une limite de 10 microgrammes de particules fines par litre d’air
Et si l’OMS invite les pays concernés à réduire leur concentration de particules fines de manière à ce qu’elles ne dépassent pas les 10 microgrammes par litre d’air, des nations comme la Chine et l’Inde devraient cependant éprouver bien des peines à donner satisfaction sur ce plan. Dans certaines zones de ces pays, cette fameuse concentration excède en effet les 100 microgrammes. Les chercheurs appellent à ce que soient prises “des mesures drastiques” pour parvenir à respecter la limite dessinée par l’OMS. 750 000 vies pourraient ainsi être sauvées chaque année si ce seuil de 10 microgrammes par litre d’air n’était pas dépassé.