Pollution atmosphérique : 80% des habitants urbains touchés selon l’OMS
Selon le dernier rapport de l’OMS, 80% des personnes qui habitent en zones urbaines dans le monde sont touchées par la pollution aux particules fines.
Alors que les propriétaires de véhicules anciens (donc plus polluants) affichent leur mécontentement quant à l’interdiction pour eux de circuler dans les rues de Paris à partir du 1er juillet 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé vient une nouvelle fois de dévoiler un rapport accablant sur la pollution atmosphérique des zones urbaines.
8 personnes qui vivent en milieu urbain sur 10 sont actuellement victimes de la pollution de leur environnement.
La pollution atmosphérique continue de grimper dans les pays en développement
Pour son rapport, l’OMS a étudié la qualité de l’air de 3 000 villes (soit 42 % de la population urbaine mondiale) situées dans 103 pays à travers le monde. C’est près du double par rapport à la précédente étude publiée en 2014.
Premier constat frappant, les niveaux de concentration de particules fines en milieu urbain se sont accrus de 8 % au cours des cinq dernières années. Une pollution qui s’est globalement stabilisée dans les pays les plus riches, mais qui explose dans les pays en développement. Ainsi, 80 % des habitants de zones urbaines dans le monde subissent les effets de la pollution aux particules fines. Dans 98 % des villes de plus de 100 000 habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire, le seuil de pollution de l’air de l’OMS est dépassé. Un chiffre qui tombe à 56% dans les pays les plus riches.
3,7 millions de morts à cause des particules fines
Les particules fines pénètrent dans les voies respiratoires et le sang, et provoquent de nombreux troubles respiratoires, cardio-vasculaires ou des cancers du poumon. Identifiées comme cancérogènes par l’OMS en 2012, elles auraient été responsables de 3,7 millions de décès dans le monde.
Les plus mauvais élèves sont Le Pakistan, l’Afghanistan et l’Inde. Les pays du Golfe sont également concernés tout comme la Chine ou une quarantaine de villes dépassent néanmoins largement les seuils sanitaires recommandés par l’OMS. Peshawar, au nord-est du Pakistan, où le niveau de concentration atteint 540 µ g/m3, est la ville la plus polluée du monde.
Les exemples à suivre sont le Canada, la Finlande, l’Estonie, l’Islande, l’Australie, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande où la quasi-totalité des grandes villes étudiées par l’OMS ont un seuil de pollution atmosphérique qui ne dépasse pas les 20µ g/m3.