Pollution à Londres : les pigeons veillent au grain
Une patrouille de dix pigeons a été déployée mercredi dans le ciel de Londres afin d'y surveiller la qualité de l'air, et par conséquent, mesurer divers degrés de pollution.
“Qui combat la pollution atmosphérique ? Les pigeons. En portant de petits sacs à dos munis de capteurs de pollution. Tweetez votre région de Londres à @PigeonAir et ils vont donneront son taux de toxicité !” Voici le message affiché sur le site de la Pigeon Air Patrol, soit une patrouille aérienne de pigeons appelée à surveiller la pollution à Londres.
Définitivement atypique, cette initiative n’en est pas moins sérieuse puisque, mercredi matin, une patrouille de dix pigeons équipés de ces capteurs a bien été déployée depuis le parc de Primrose Hill dans le ciel du nord de Londres. Plus particulièrement, et comme nous le rapporte La Voix du Nord, les volatiles portent sur eux un GPS et des capteurs évaluant les degrés observés d’ozone, de dioxyde d’azote et de composés organiques volatils (COV).
Pigeons surveillants de la pollution : l’initiative d’une start-up française
On doit cette première à une start-up française du nom de Plume Labs, son créateur, Romain Lacombe, ayant au passage également travaillé avec Pierre Duquesnoy de DigitasLBi pour mettre au point cette opération. Romain Lacombe explique que le site mentionné plus haut permet de situer les pigeons en question en temps réel, pour y découvrir des degrés de toxicité semblant aller d’“air frais” à “haute pollution” en passant par “pollution modérée”.
Cent Londoniens invités à mesure la qualité de l’air
On apprend d’ailleurs que cette expérimentation prend place au sein d’une initiative plus étendue de Plume Labs, laquelle consiste à permettre à cent Londoniens de jouer le rôle de ces pigeons. Pour cela, ils ont entre leurs mains un boîtier renfermant les mêmes capteurs de pollution, et la consultation d’une application smartphone dédiée va leur permettre de mesurer la qualité de l’air du lieu où ils se situent, là aussi en temps réel. Mercredi après-midi, plus de soixante places avaient trouvé acquéreur.
D’après une étude menée par le King’s College en 2015, la pollution atmosphérique est impliquée dans la mort de quelque 9.500 Londoniens chaque année.