Polluants chimiques : Les femmes plus exposées et vulnérables que les hommes
L'ONG Women in Europe for a Common Future (WECF) alerte sur les inégalités hommes/femmes à propos de nombreuses substances toxiques, notamment dans les produits cosmétiques.
Ce mardi 8 mars 2016 marque la journée internationale de la femme. L’occasion pour de nombreuses organisations de faire le point sur les nombreuses inégalités homme/femme qui sévissent dans de nombreux domaines.
Si, en terme d’emploi et d’économie, il est simple de prendre des mesures pour contrer ces inégalités, il est d’autres domaines où cela est plus compliqué. C’est notamment le cas de la santé et de l’exposition à la pollution chimique. Selon l’ONG, Women in Europe for a Common Future (WECF), les femmes seraient beaucoup plus exposées aux produits chimiques que les hommes.
Les femmes plus sensibles à la pollution chimique
Dans son dernier rapport, WECF précise que les femmes sont plus sujettes à des maladies chroniques dues aux produits chimiques que les hommes. « Nous (les femmes NDLR) sommes exposés au quotidien à des produits chimiques qui ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement et sont mis en cause dans des maladies chroniques parfois irréversibles ». Le rapport indique également que « les femmes ont une sensibilité particulière à ces substances ».
Une inégalité biologique, mais pas seulement
Selon l’ONG, cette inégalité est non seulement biologique, à savoir que le corps des femmes est plus sensible à la nocivité de certains produits, mais surtout est engendrée par les inégalités entre hommes et femmes au niveau de la répartition des tâches.
« Du fait de la répartition traditionnelle des rôles entre les sexes […] Les femmes sont particulièrement exposées à des polluants de l’environnement intérieur et dans certains secteurs industriels où elles sont massivement employées ». Le secteur du textile et de la coiffure sont particulièrement pointés du doigt. WECF demande aux pouvoirs publics de durcir la législation sur la composition de ce type de produits et de « restreindre les ingrédients suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ». Une demande qui intervient quelques jours après un rapport sur la présence de produits toxiques dans de nombreux produits à destination des bébés.