Policiers en colère : un des leaders ne serait plus dans la police
Rodolphe Schwartz s’est montré l’un des plus virulents lors des manifestations de policiers qui font les gros titres ces derniers jours. Pourtant, cet homme aurait quitté la police il y a plusieurs années.
Parmi les policiers qui font entendre leurs voix ces derniers jours après divers incidents qui ont fait des blessés dans leur rang, Rodolphe Schwartz se pose en porte-parole du mouvement. Cet homme qui était adjoint de sécurité (ADS) ne fait en fait plus partie des effectifs de la police depuis 2012, selon nos confrères du « Point ».
Un faux policier parmi les leaders des manifestations ?
Depuis plusieurs jours, les policiers sont descendus dans la rue pour faire entendre leur mal être. Un trentenaire, Rodolphe Schwartz, n’a pas peur de défiler le visage découvert et de s’exprimer face aux caméras. C’est l’un des manifestants les plus virulents et il se serait auto-proclamé porte-parole du mouvement. Il aurait même demandé à être reçu, avec une délégation, par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
« Le Point » révèle cependant que M. Schwartz n’est en fait même pas un policier. Il aurait échoué au concours de Gardien de la paix et travaillerait à ce jour à Carrefour. Une situation qui a de quoi agacer quelque peu les syndicats policiers, surtout que l’homme serait proche des milieux d’extrême droite selon « Le Point ». Son nom apparait en effet sur la liste municipale Front national dans le 18ème arrondissement de Paris pour les élections de 2014.
Il nie l’information
Contacté par « France Info », Rodolphe Schwartz nie cette information : « C’est une erreur, ce n’est pas possible. Je vais regarder… » a-t-il déclaré. Pourtant, sur son compte Facebook, il avait invité Marine Le Pen à se rendre à Evry pour accompagner le mouvement. Schwartz avait déjà participé à des rassemblements de policiers. En 2013 il participe à l’organisation d’une manifestation Porte Maillot suite à la mort de deux policiers sur le périphérique. Cette même année il créera une association dont le but est d’apporter « une aide juridique et psychologique aux policiers».
L’homme indiquait aux journalistes de « France Info » qu’il comptait porter plainte pour diffamation contre « Le Point » après que le journal est fait état de ses supposées relations avec le Front National. « Je ne vais plus manifester, pour ne pas faire de l’ombre au mouvement » indiquait-il pour conclure.