Pluton : le mystère des glaces élucidé par deux Français
Deux chercheurs français ont percé le mystère de la répartition des glaces sur la planète Pluton, en simulant son modèle thermique sur plusieurs milliers d'années.
La plaine de Sputnik, sur Pluton, est parsemée de plusieurs types de glace. Givre de méthane, glacier d’azote ou glace de monoxyde de carbone composent cet étrange paysage sur la planète naine.
Grâce à “un modèle thermique de la surface de Pluton capable de simuler les cycles de l’azote, du méthane et du monoxyde de carbone sur des milliers d’années”, Tanguy Bertrand et François Forget en ont percé le mystère.
Un modèle qui s’ajuste aux photos de New Horizons
Jusqu’ici, les spécialistes pensaient la répartition des glaces ainsi que leur origine étaient dues à l’existence d’une sorte de réservoir d’azote “interne à la planète”. Mais les deux experts du Laboratoire de météorologie dynamique (Paris) disent autre chose dans l’article publié par la prestigieuse revue Nature.
Leur modèle a été comparé aux récentes photos prises par la sonde New Horizons, et cela “collait” parfaitement. De fait, la glace d’azote de la plaine de Sputnik se forme différemment de ce que l’on pouvait penser.
Altitude et exposition au soleil jouent un rôle
L’insolation de Pluton (c’est-à-dire, son exposition au soleil) ainsi que l’altitude du bassin en question (quant à elle située bien en deçà des autres régions de la planète) ont contribué et contribuent aujourd’hui encore à créer “une pression atmosphérique beaucoup plus forte ainsi qu’une température plus froide”. Ces derniers émanent du CNRS, qui a aussi travaillé sur cette étude.
Le Centre national indique en outre que les glaces qui se rétractent puis s’agrandissent à nouveau devraient continuer de “manger” les montages aux alentours sur plusieurs centaines de kilomètres. Au gré des saisons.