La planète Mercure rétrécit
La plus petite planète du système solaire, Mercure, refroidit, se solidifie, rétrécit. De façon extrême.
Oui, Mercure rétrécit. Annoncé comme cela, n’allez pas jusqu’à imaginer l’éponge de votre vaisselle devenue plus petite après plusieurs jours sans avoir servi. Ici, on parle de d’au moins 5 kilomètres de rayon. Pourtant, à l’échelle de la plus petite planète du système solaire, ce chiffre est de taille.
Car, comme l’indique l’équipe Carnegie de Washington qui a publié l’étude dans Nature Geoscience, la croûte et le manteau de Mercure n’occupent que 420 km de rayon. Ceci, en raison de son gros noyau en fer de 2000 km de rayon. La mesure de ce rétrécissement extrême a pu être effectuée grâce aux observations de la sonde Messenger.
Mercure, un “cas d’école” pour mesurer les effets du refroidissement des planètes rocheuses
Comme toute planète, Mercure voit sa taille diminuer à mesure que son noyau refroidit. Paul Byrne, responsable de l’étude, ajoute ceci : “Nos conclusions rappellent des modèles aujourd’hui obsolètes invoqués pour expliquer la déformation géologique à grande échelle sur Terre, à l’époque où la communauté scientifique croyait que la Terre avait une seule plaque tectonique”. Contrairement à notre planète, Mercure n’est constituée que d’une seule plaque. Elle pourrait, dans le contexte de découverte de nombreuses exoplanètes, servir d’exemple pour mesurer les effets du refroidissement des planètes rocheuses.