Pfizer interdit ses produits pour les exécutions causant une pénurie
Le laboratoire Pfizer a rejoint les autres fabricants de produits pharmaceutiques qui ont interdit l'utilisation de leurs produits pour les exécutions de prisonniers créant de fait une pénurie pour les centres pénitentiaires américains.
Le laboratoire Pfizer, très connu pour avoir développé entre autre le viagra, a annoncé hier qu’il interdisait formellement l’utilisation de ses produits pour les exécutions par injection. Le laboratoire a donc finalement rejoint les autres entreprises du secteur qui avaient auparavant boycotté la distribution de leurs produits aux centres pénitentiaires qui se retrouvent désormais face à une pénurie de produits.
Pfizer interdit à son tour ses produits pour les exécutions
Aux Etats-Unis, la peine de mort est toujours légale dans certains Etats. Ceux-ci ont désormais recours à l’injection d’un cocktail de produits pharmaceutiques létal pour tuer les prisonniers condamnés à la peine de mort. Une exécution jugée moins cruelle et douloureuse que l’ancienne chaise électrique.
Cependant, le géant pharmaceutique Pfizer a annoncé qu’il interdirait désormais l’utilisation de ses produits pour les exécutions. Le groupe a justifié sa décision en déclarant dans un communiqué : “Pfizer fabrique ses produits pour améliorer et sauver la vie des patients. Conformément à ces valeurs, Pfizer s’oppose à l’utilisation de ses produits dans des injections létales pour la peine capitale“.
Plus de laboratoire disposé à fournir les institutions pénitentiaires
La directrice de l’association anti-peine de mort Reprieve, Maya Foa, s’est réjouie de cette annonce et a précisé que “Cela signifie que tous les fabricants de produits pour exécution approuvés par la FDA (l’autorités sanitaires américaines) ont pris position contre le détournement de médicaments pour des injections létales, et pris des mesures pour l’empêcher“.
Pfizer est donc le dernier laboratoire pharmaceutique à avoir rejoint ceux qui refusent l’utilisation de leurs produits pour donner la mort. Ce cas unique crée de fait une pénurie complète pour les prisons américaines pratiquant la peine de mort. A moins que les prisons ne trouvent des fournisseurs à l’étranger, nul ne sait, pour le moment, si cette pénurie permettra de voir les Etats-Unis enfin abolir la peine de mort ou forcera les prisons à revenir à des pratiques anciennes comme la pendaison ou la chaise électrique.Une salle