Opep : cap vers une production de pétrole toujours soutenue
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est réunie depuis jeudi, et encore aujourd'hui, à Vienne. La stratégie d'une production toujours soutenue devrait être poursuivie, malgré un marché morose.
A l’Est, rien de nouveau ? Vendredi, la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne en Autriche devrait accoucher sans surprise d’un statu-quo. Soit, le cap conservé de sa production actuelle, soit 30 millions de barils de brut par jour. Dans le même temps, est venue l’heure de garder, voire de reconquérir des parts de marché avec l’espoir d’une reprise des prix.
L’Opep s’est engagé dans un choix payant
A la fin de l’année dernière, le consensus était loin d’être fait au sein de l’Organisation. A l’époque, l’Arabie saoudite, leader en terme de production de pétrole, était partie dans l’optique de tenir la production face aux Russes et Etats-Uniens. En d’autres termes, tant que la concurrence produit, même en vendant à moindre prix, soutenir la production.
Un choix qui s’est avéré gagnant : en Amérique du nord, que ce soit les sables bitumineux canadiens ou le schiste des Etats-Unis, investissements et forages avaient amorcé une nette baisse. Cependant, pour le gaz de schiste, la production est actuellement de nouveau à la hausse. L’infléchissement de sa production n’était qu’un trompe-l’oeil, car de nouvelles techniques de forage horizontal viennent appuyer celle-ci.
Quel avenir pour les prix du pétrole ?
Dès lors, quelle conséquence pour les cours du prix du pétrole, et ses conséquences pour nous, consommateurs ? Si les cours sont sur une tendance à la hausse, il y a néanmoins de fortes chances que le prix du baril, qui s’établit aujourd’hui à 65 dollars, stagne encore un certain temps. car nous lavons dit précédemment, les Saoudiens vont continuer à produire à prix bas. Cependant, si l’Arabie saoudite a les reins suffisamment solides, ce n’est pas le cas de l’Algérie ou du Vénézuela, tous deux membres de l’Opep.
Mais leurs voix comptent peu face à, par exemple, l’Irak qui ouvre les vannes ou l’Iran lequel, débarrassé des sanctions après l’accord sur le nucléaire, ne va pas se priver de gagner de l’argent.