Pesticides : Greenpeace fait le coup de poing au siège d’InVivo à Paris
Mercredi dans la matinée, des militants de Greenpeace ont installé des bidons et déployé une affiche devant le siège parisien d'InVivo, une coopérative agricole accusée d'empoisonner les agriculteurs à laide de pesticides.
inVivo est le premier groupe coopératif agricole de France. En septembre dernier, son directeur général Thierry Blandinières indiquait le projet de la structure de doubler son chiffre d’affaires en l’espace de dix ans. Pour ce faire, elle envisageait notamment de transformer “ses branches métiers en filiales organisées en holding”.
Le communiqué semblait cependant faire l’impasse sur la question des pesticides, un dossier pourtant brandi par Greenpeace en ce mercredi matin. Des militants de cette ONGI, au nombre d’une quinzaine, ont ainsi décidé d’installer des bidons devant le siège parisien d’inVivo. Des bidons chacun frappé d’une tête de mort et évoquant l’utilisation de pesticides par la coopérative.
Greenpeace : inVivo montrée du doigt pour son utilisation de pesticides
Anaïs Fourest, chargée de campagne Agriculture / Food pour Greenpeace, déclare par communiqué que “la vocation d’une coopérative agricole comme InVivo est d’être au service des agriculteurs, pas de les empoisonner avec des pesticides”. Et à côté de ces bidons, une affiche placardée sur la facade du bâtiment et toujours signée Greenpeace sur laquelle on peut lire “Philippe Mangin, Thierry Blandinières, empoisonneurs !”
ACTION @phmangin & T. Blandinières @InVivoGroup empoisonnent les agriculteurs au lieu de les servir! #empoisonneurs pic.twitter.com/zDjw3PXpAB
— Greenpeace France (@greenpeacefr) May 13, 2015
Mangin et Blandinières, des “empoisonneurs” pour l’ONGI
Précisons que Philippe Mangin est quant à lui président de Coop de France. Nos confrères de France Info ajoutent que le 20 mars dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dressait une liste de cinq pesticides présentant des risques cancérigènes plus ou moins élevés. Parmi eux, le glyphosate que l’on retrouve par exemple dans l’herbicide Roundup. Les insecticides malathion et diazinon ont quant à eux été classés cancérigènes “probables chez l’homme”. Et pour en revenir à inVivo, en décembre 2014, on apprenait que la coopérative agricole avait l’intention de se lancer sur le secteur des pesticides génériques. Soient des produits conçus sur la base de molécules n’étant plus protégées par un brevet.