Une longue perquisition au siège d’Uber France
La police a procédé à une perquisition au siège d'Uber France lundi 16 mars. Plusieurs téléphones ont été saisis.
Ce n’est décidément un secret pour personne, Uber n’est pas spécialement apprécié dans de nombreux pays, dont la France. Alors que bon nombre de gouvernements doivent encore statuer sur ce service de covoiturage qui met à mal les chauffeurs de taxi, le siège parisien d’Uber a fait l’objet d’une perquisition lundi 16 mars sur ordre du parquet de Paris.
Selon le mandat de la police, les faits reprochés à Uber porteraient sur des activités autour de son application smartphone UberPop qui met en relation des particuliers et des conducteurs non professionnels, possibilité interdite depuis le 1er janvier 2015. Lors de la perquisition, la police a ainsi saisi plusieurs documents, mais aussi des téléphones portables.
Uber : “Une tentative d’intimidation”
Habituée à des joutes administratives, Uber ne s’attendait vraisemblablement à ce coup de force. Un responsable de l’entreprise a qualifié cette perquisition comme une « tentative d’intimidation », alors que Thibaud Simphal, patron d’Uber France va plus loin en qualifiant cette perquisition “d’action disproportionnée, menée sur des bases légales fragiles”.
Uber France est depuis de nombreux mois en bisbille avec le gouvernement français, notamment avec la loi Thévenoud du 1er octobre 2014 qui a pour but de réguler l’activité des véhicules de tourisme avec chauffeur.
Une plainte déposée contre la France
Réagissant à la loi Thévenoud, la maison-mère américaine Uber a de son côté déposé deux plaintes contre la France auprès de la Commission européenne, dans le but d’obtenir l’annulation de cette loi. Prise en grippe dans de nombreux pays, Uber est pourtant une start-up très compétitive avec récemment une levée de fonds estimée à 1,6 milliard de dollars.