Peluches en fourrure véritable : les associations montent au créneau
Les défenseurs des animaux ne décolèrent pas : la marque française Histoires de Bêtes utilise de la peau de lapin, de ragondin ou de vison pour produire ses peluches.
Depuis plusieurs jours, la polémique enfle depuis que les défenseurs de la cause animale partagent largement une pétition en ligne. Et c’est la société de peluches de luxe Histoires de Bêtes qui en fait les frais, accusée de se servir de cuir et fourrure véritables pour leur confection.
Des peluches avec “un supplément d’âme et de douceur”
A la veille du Nouvel An, une internaute met en ligne une pétition à l’encontre de la société française. Elle dénonce l’utilisation de “vison et lapin pour une grande marque de sacs et foulards française, nez en cuir de crocodile ou en cuir, les yeux en agneau”. A ce jour, elle a recueilli près de 28.000 signatures.
Au Figaro, la présidente de la Fondation 30 millions d’amis Reha Hutin s’est insurgée : “Ces peluches sont destinées à des gosses (…) Si les enfants étaient au courant de comment sont confectionnés leurs nounours, je suis certaine qu’ils seraient écœurés. Chaque année, c’est des millions et des millions d’animaux qu’on tue et qu’on massacre. Il est temps que ça s’arrête. Et puis vraiment, leur slogan ‘des peluches d’exception avec un supplément d’âme et de douceur’, quel cynisme !”.
La défense de la société
Sur son site Internet, Histoire de Bêtes défend son éthique. Sa présidente s’est également exprimée à LCI : “On peut être opposé à la fourrure, pas de soucis. Mais il se trouve que nous faisons les choses de manière éthique. Notre éleveur de visons est installé en France, des associations de défense des animaux lui rendent visite, il a trente ans de métier. Tout est fait en France. Par ailleurs, nous produisons très peu de pièces : j’en suis actuellement à une dizaine de peluches par mois”, justifie Kiama Colas qui affirme en outre avoir reçu des menaces.
Des explications que ne convainquent guère associations et internautes qui appellent à leur tour au boycott pur et simple de la marque.