Peine de mort : l’Indonésie promet de nouvelles exécutions
Lundi, le procureur général de la République d'Indonésie a annoncé que de nouveaux condamnés à mort seraient exécutés, dont des étrangers.
Fin de la « trêve » en Indonésie. Alors que les musulmans du pays fêtent la fin du ramadan, les autorités viennent d’annoncer que les exécutions de détenus allaient reprendre.
C’est Muhammad Prasetyo, procureur général de la République d’Indonésie, qui a annoncé la funeste nouvelle dans un communiqué.
Exécutions par fusillade
« La mise en œuvre des exécutions sera effectuée après la période fériée (de l’Aïd-el-Fitr, ou rupture du jeûne du mois de ramadan) qui vient de se terminer », a précisé le procureur général.
Les autorités indonésiennes font fi des protestations de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la peine de mort pour les ressortissants étrangers « Il y a plus que deux personnes et il y a des étrangers. Il y a des contestations, mais nous allons quand même mener à bien les exécutions », a indiqué Muhammad Prasetyo dans des déclarations reprises par 20Minutes.fr.
Le sort de Serge Atlaoui en suspend
En Indonésie, la peine de mort est de nouveau appliquée pour les affaires de meurtres ou de trafic de drogue après une trêve entre 2009 et 2012. Les condamné sont exécutés par fusillade par un peloton armé. L’Indonésie a promis d’augmenter le rythme des exécutions au fil des ans.
L’an dernier, 14 personnes ont été exécutées en Indonésie, pour la plupart des étrangers reconnus coupables de trafic de stupéfiants. Plusieurs ressortissants étrangers sont actuellement emprisonnés pour ce motif. C’est le cas du français Serge Atlaoui, reconnu coupable de trafic de drogue, et dont le sort est encore en suspens grâce à la mobilisation internationale. Il reste cependant entre les mains de la justice indonésienne qui peut décider d’appliquer la peine maximale.