Pegida : son fondateur sous le coup de 5 mois de prison pour avoir insulté les réfugiés
Lutz Bachmann, fondateur du mouvement islamophobe Pegida, est jugé en ce mardi pour avoir notamment insulté les réfugiés de "bétail" et de "racaille" en 2014.
C’est en ce mardi 19 avril que comparaît devant la justice le fondateur de Pegida Lutz Bachmann. L’homme à l’origine du mouvement islamophobe est ainsi jugé dans son fief de Dresde (est de l’Allemagne) pour des propos tenus en septembre 2014 sur sa page Facebook.
Une page sur laquelle l’accusé aurait désigné les “réfugiés de guerre” tels du “bétail” ou encore de la “racaille”, des mots que l’accusation interprète comme une “incitation à la haine” et une “atteinte à la dignité”. Son procès se tiendra sur trois jours jusqu’au 20 mai prochain et un important dispositif de sécurité va être mis en place à cette occasion.
Allemagne : le fondateur de Pegida jugé sur trois jours
La veille de l’ouverture du procès, soit lundi soir, Lutz Bachmann était du rassemblement hebdomadaire de Pegida. Sans avoir évoqué la question de son jugement imminent, alors qu’une pancarte demandait sa relaxe, il a plutôt laissé entendre un principe de deux poids, deux mesures dans l’affaire du poème de l’humoriste Jan Böhmermann. Ce dernier y a ainsi traité le président turc Recep Tayyip Erdoğan de zoophile et de pédophile.
“Imaginez le tollé […] si ce poème était venu de moi ! On m’aurait arrêté directement devant la scène, placé en détention provisoire” pour être finalement “exécuté”. Plusieurs milliers de manifestants étaient présents lors de ce traditionnel rassemblement, et d’avoir appelé à l’expulsion des demandeurs d’asile et également affiché une hostilité à l’égard du gouvernement et de la “presse mensongère”.
Lutz Bachmann déjà condamné et détenu
Nos confrères du Parisien rappellent que Lutz Bachmann a déjà été condamné par le passé pour braquages, violences et trafic de cocaïne. Et pour avoir pris la fuite en Afrique du Sud, il aura été détenu pendant quatorze mois. Pour les faits dont il est aujourd’hui accusé, il risque une peine pouvant aller de trois à cinq mois de prison.