A Orléans, une cellule d’écoute pour les victimes de prêtres pédophiles
Cette cellule d'écoute de victimes de prêtres pédophiles existe depuis plusieurs mois. Mais la récente tourmente née des affaires de pédophilie dans le diocèse de Lyon mettent en lumière cette initiative unique en France.
Depuis plusieurs semaines, des révélations sur des affaires de pédophilie secouent non seulement le diocèse de Lyon, mais aussi l’ensemble du monde catholique, et encore au-delà. Bien avant ce nouveau scandale, à Orléans, a été mise en place il y a quelques mois une cellule d’écoute en direction des victimes de ces actes.
La cellule d’écoute, en place avant les révélations de Lyon
Le directeur de la communication du diocèse d’Orléans a raconté la genèse du projet à un journaliste de l’AFP : “L’idée a été lancée par l’évêque il y a plus d’un an, à la suite d’une rencontre avec une victime d’agression sexuelle. Il a été profondément touché par ses souffrances, y compris au plan spirituel, et par sa douleur de ne pas pouvoir en parler, qui vient s’ajouter aux faits en eux-mêmes”, déclare ainsi Jean-Pierre Evelin.
L’évêque se nomme Jacques Blaquart. Cette cellule de 6 personnes, toutes bénévoles, est composée entre autres d’un diacre, d’un psychologue et d’une infirmière. Tous trois écoutent, avec l’objectif de recueillir la parole et les blessures.
“Chercher un chemin d’avenir”
Depuis mardi, les églises du Loiret sont parées d’une petite affiche imprimée par le diocèse visant à faire connaître l’existence de cette structure unique. On peut y lire, sous le titre Ecoute et blessures : “Des personnes ont été ou sont victimes d’agressions sexuelles de la part de responsables d’Eglise. Leur souffrance est de longue durée. Une équipe d’accueil peut, au nom de l’évêque, entamer avec elles un dialogue et chercher un chemin d’avenir”. Des mots suivis d’un numéro de téléphone et d’une adresse e-mail.
Le chargé de communication du diocèse précise : “Les personnes se voient proposer des rendez-vous et une aide psychologique extérieure si nécessaire. Souvent, les faits sont très anciens, car les victimes mettent très longtemps à parler. Mais en cas de signalement de faits récents, l’évêque saisira la justice”.