Pédophilie à Orgères : l’ex-compagne du professeur aurait alerté l’Éducation nationale
L'ex-compagne d'un professeur d'EPS récemment suspendu pour des faits présumés de pédophilie témoigne d'alertes qu'elle aurait émises.
Sans la récente mise en examen, pour le moins médiatisée, de ce directeur d’une école primaire de Villefontaine soupçonné de faits de pédophilie, cette femme n’aurait vraisemblablement jamais témoigné sur une autre affaire d’un genre semblable.
Fin mars, on apprenait ainsi la suspension d’un professeur d’EPS par le rectorat de l’académie de Rennes. Jusqu’ici, ce dernier ignorait en effet que l’enseignant avait été condamné en 2006 pour possession d’images pédopornographiques. Et son ex-compagne assure aujourd’hui, via BFMTV, qu’elle a alerté l’Éducation nationale lorsqu’elle a appris que le professeur enseignait encore.
Enseignant accusé de pédophilie : “J’ai été sidérée quand j’ai su qu’il enseignait encore”
“Là, j’ai été sidérée quand j’ai su qu’il enseignait encore. […] J’ai attrapé le numéro du ministère de l’Éducation nationale, j’ai dû avoir une secrétaire. […] Je suis tombée sur des gens qui m’ont dit que sur ce document-là (ndlr, la condamnation de son ex-compagnon), il n’y avait pas inscrit qu’il avait une interdiction de côtoyer des enfants, donc ça ne menait à rien”.
Le ministère de l’Éducation nationale sollicité en vain ?
Le fils de cette femme, qui avait rapporté des comportements douteux de l’enseignant à sa mère, portera plainte contre son père quelques années plus tard pour abus sexuel. L’homme sera mis en examen en 2011 et continuera d’enseigner en dépit d’avoir également été placé sous contrôle judiciaire. Pour son ex-compagne, il semble apparaître évident que la suspension de l’enseignant ne tient qu’à sa prise de contact avec la Peep (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public) de Paris. En effet, ses démarches notamment effectuées auprès du ministère de l’Éducation nationale, et ce jusqu’à tout récemment, ne se sont pas révélées concluantes. Enfin, selon elle,“[son] fils n’est pas la seule victime”.