Pays-Bas : la contraception bientôt imposée à certaines femmes à Rotterdam ?
Un élu du parti chrétien-démocrate souhaite faire en sorte de pouvoir légalement obliger certaines femmes "fragilisées" à utiliser un moyen contraceptif.
Hugo de Jonge, adjoint au maire de la ville de Rotterdam suscite un vif débat. Il souhaite légalement contraindre certaines femmes droguées, souffrant de problèmes psychiques ou encore SDF, à utiliser un moyen de contraception. Et cette idée passera en phase d’expérimentation auprès de certaines de ces “femmes fragilisées”, des volontaires.
Un juge pourrait décider de la dangerosité d’une grossesse
Pour l’élu, il s’agit de “lancer une discussion”. Mais l’objectif est de faire modifier la loi afin qu’un juge puisse être en mesure de décider si une grossesse est susceptible d’être dangereuse pour l’enfant à naître.
Eviter les cas de maltraitance ou de négligence, voilà ce qui pousse Hugo de Jonge faire cette proposition. Il évoque les nombreux cas de placement d’enfants dont “les mères sont incapables de s’occuper”.
Le ministère de la Santé pour l’instant muet
Une autre ville, celle de Tilburg, a déjà mené une expérience semblable auprès de 165 femmes, mais aussi 4 hommes. Ce type de programme est légalement possible aux Pays-Bas, et ce même sans l’aval du ministère concerné. En l’occurence, celui de la Santé ne s’est pas encore exprimé à ce sujet.
Et au-delà des questions éthiques qu’ont soulevé l’idée à travers l’Europe, les critères d’application d’une telle loi sont regardées avec attention. Pour la Société royale de médecine néerlandaise, elle est tout simplement “inefficace” et “non-souhaitable”. Et pour l’un de ses dirigeants, elle ne va pas dans le sens de la Convention européenne des droits de l’Homme.