Parlement européen : Marine Le Pen tenue de régler avant minuit une indemnité de 298.497 euros
La présidente du Front national Marine Le Pen a jusqu'à mardi soir pour rembourser près de 300.000 euros au Parlement européen, et ce pour la rémunération d'une assistante parlementaire qui aurait travaillé exclusivement pour son parti.
Alors que le Parlement européen réclame à Marine Le Pen la somme exacte de 298.497 euros correspondant à un emploi fictif présumé, la présidente du Front national a fait savoir qu’elle ne se livrera pas à son remboursement, dont la date butoir est ce mardi soir.
“Je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l’État de droit, des droits de la défense, sans preuves et sans attendre que la justice que j’ai saisie ne se prononce au fond”, a-t-elle ainsi déclaré auprès de Reuters.
Le Pen dit qu’elle ne remboursera pas le Parlement européen
Cette somme avoisinant les 300.000 euros correspond aux indemnités perçues par l’assistante parlementaire Catherine Griset, qui se trouve être l’ex-belle-sœur de Marine Le Pen. Elle est suspectée d’avoir travaillé pour le FN et non le Parlement européen.
La leader du parti a également jusqu’à la toute fin du mois prochain pour rembourser d’autres indemnités, celles versées à un autre assistant parlementaire, Thierry Légier. Si Mme Le Pen persistait dans son refus de ne pas effectuer le premier remboursement dans les temps, elle pourrait alors perdre 50% de son indemnité parlementaire européenne, la moitié de son indemnité de séjour et l’intégralité de son enveloppe de frais généraux.
Une plainte récemment déposée par la présidente du FN
On nous indique au passage qu’il y a peu et dans le cadre de cette même affaire, celle qui est aussi la co-présidente du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) a déposé une plainte auprès du parquet de Bruxelles pour “faux intellectuel”. Une poursuite ciblant la directrice de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et le secrétaire général du Parlement européen Klaus Welle.
Rappelons pour finir que le 15 décembre dernier, le parquet de Paris avait de son côté ouvert une information judiciaire pour abus de confiance et recel de ce délit, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé dans l’enquête sur ces emplois d’assistants parlementaires supposément fictifs.