Paris : une mère expulsée d’un logement de 4 m² payé 200 euros
À Paris, une mère célibataire a été expulsée illégalement en pleine trêve hivernale de son logement. Le loyer de ce dernier était de 200 euros et la superficie habitable approchait les 4 m². C’est une nouvelle fois l’Abbé Pierre qui relaye l’information.
À Paris, les vendeurs de sommeil se multiplient et n’ont aucun scrupule à proposer des logements inhumains avec des superficies en dessous de la légalité. Il y a quelques jours, c’était un homme qui logeait dans un appartement de 1.56 m² (loyer de 330 euros) qui faisait la Une de la presse. Sur sa page Facebook, la Fondation Abbé Pierre propose une photo du logement de 4 m² qui était loué 200 euros dans le 14e arrondissement de la capitale. La jeune femme a été expulsée de cet appartement, car elle n’avait pas payé son loyer depuis 3 mois. Cette pratique est illégale puisque la trêve hivernale interdit les expulsions des locataires. La jeune mère célibataire s’est retrouvée dans la rue en quelques secondes. Le propriétaire lui avait envoyé un SMS pour lui indiquer que toutes les affaires avaient été emballées et les serrures changées.
200 euros de loyer
Cette mère célibataire selon La Vie Immo habitait ce logement depuis avril 2010 et payait 200 euros par mois. Le site indique que la Fondation et les services de la mairie étaient au courant de la situation depuis juin 2012. Pourtant, aucun arrêté interdisant la location de ce logement n’a été prononcé. La jeune femme s’est donc retrouvée à la rue alors que le thermomètre affiche des températures en dessous de zéro. Sur sa page Facebook, la Fondation explique que « Nous avons appris cette semaine, qu’après des mois de galère, une mère célibataire s’est faite expulser en plein hiver, illégalement, de son “logement” d’à peine 4 m2, qu’elle louait 200€/mois. Soutenez la Fondation Abbé Pierre dans sa lutte contre les marchands de sommeil. »
Changement des serrures
Le commissariat a été prévenu de cette situation très inconfortable pour cette jeune mère célibataire. Les policiers ont indiqué qu’il « s’agissait d’une violation de domicile et elle était en droit de faire venir un serrurier pour réintégrer les lieux ». L’expulsion n’avait pas été prononcée par un juge, la jeune mère a donc pu sécuriser ses affaires en changeant les serrures à son tour avec l’aide d’un adjoint au maire du 14e arrondissement. Pour l’instant, elle est hébergée avec son fils chez son oncle et elle a peur de retourner dans ce logement.