Il avait peint le mot “juif” sur des voitures : 6 mois de prison avec sursis
Ce jour, un septuagénaire a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir peint en début d'année le mot "juif" sur 26 voitures dans la capitale parisienne.
Le 9 février dernier, un homme de 74 ans était interpellé alors qu’il tenait à la main un pot de peinture blanche. On le soupçonnait alors d’avoir peint le mot “juif” sur vingt-six voitures à Paris, laquelle venait de sortir d’un mois de janvier particulièrement éprouvant.
Et alors que le parquet avait requis à son encontre dix mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve, le septuagénaire a finalement écopé mercredi de six mois de prison avec sursis. Une peine moins lourde qu’escomptée qui peut s’expliquer par l’apparente prise en compte d’une expertise psychiatrique, cette dernière ayant ainsi révélé une altération du discernement chez l’accusé.
Des problèmes psychiatriques chez l’accusé
Nos confrères du Point rapportent également que selon son avocate, le septuagénaire n’a pas agi en raison d’un caractère supposément antisémite. Le tribunal correctionnel de Paris a par ailleurs jugé que le prévenu n’avait pas affiché “de volonté manifeste [à] porter atteinte à telle ou telle religion”, et ce aussi bien pour les peintures que pour les tags racistes et antisémites que l’individu avait dessiné les semaines passées dans le XVIe arrondissement de Paris, où il résidait.
L’homme de 74 ans a déjà bénéficié d’une relaxe après 2 incendies
À noter que l’accusé était également poursuivi pour deux incendies survenus dans sa résidence sociale, des sinistres n’ayant toutefois causé que des dommages matériels. Le tribunll a cette fois-ci suivi le parquet en relaxant le prévenu, et ce en raison d’une absence de preuves suffisantes. L’avocate de l’accusé a rendu hommage à la “décision juste” rendue par le tribunal, en saluant au passage l’humanité de ce dernier quant au traitement du dossier. On nous précise en effet qu’à l’occasion de l’examen de l’affaire mercredi dernier, le tribunal avait tenu à séparer les faits éventuellement commis par l’accusé et les réactions provoquées par ses tags peu de temps après les attentats de janvier.
Cette affaire de “tag” antisémite n’est pas sans rappeler celle toute récente de l’oeuvre d’art signée Anish Kapoor, vandalisée au début du mois de septembre. Dans un premier temps, l’artiste n’avait pas voulu faire effacer les inscriptions, jugeant qu’elles faisaient désormais partie de l’oeuvre. Seulement, le 18 septembre dernier et après que l’artiste eut visité son oeuvre, il changeait d’avis. Versailles indiquait alors qu’une intervention “sous le contrôle de l’artiste”, serait menée “pour en dissimuler les dégradations”.