Paris : Trois femmes froidement exécutées d’une balle dans la tête
À Paris, cet acte inacceptable selon Manuel Vals s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi. Les trois femmes ont été retrouvées mortes dans les locaux d’une association dans le 10e arrondissement. C’est la section antiterroriste de la police qui est en charge de l’enquête.
La ville de Paris est chamboulée par une exécution selon Bülent Arinç le vice-premier ministre et porte-parole du gouvernement turc. Les trois femmes étaient des activistes kurdes, elles ont été tuées d’une balle dans la tête. Cet acte est qualifié de déplorable, c’est une « exécution extrajudiciaire » selon Bülent Arinç. Manuel Valls s’est déplacé et il a commenté la situation en indiquant que les « Trois femmes ont été abattues, tuées, sans doute exécutées. C’est un fait grave, d’où ma présence. C’est tout à fait inacceptable ». Le ministre de l’Intérieur a fait connaître sa grande détermination, il veut absolument que la situation soit expliquée et les coupables punis. Ainsi, la section antiterroriste de la police est en charge des investigations, mais l’affaire risque d’être complexe. Lorsque les corps de ces trois femmes ont été évacués dans une housse bleue, des banderoles étaient visibles à proximité des locaux. Des cris résonnaient également dans la capitale « Nous nous vengerons ». Pour l’instant, plusieurs pistes sont envisagées, mais il pourrait s’agir d’un règlement de comptes.
Trois douilles et beaucoup de sang
Les trois femmes ont été identifiées selon la Fédération des associations kurdes de France. Il s’agissait d’une jeune activiste (Leyla Soylemez), l’une des fondatrices du PKK (Sakine Cansiz) et la présidente du centre d’information kurde (Fidan Dogan). Ces jeunes femmes étaient âgées de 24 à 28 ans et s’étaient réfugiées en Belgique, en France ou en Europe. Selon Europe 1 qui a pu obtenir quelques informations supplémentaires, les voisins ont entendu un coup de feu aux alentours de 18 heures. L’heure de la mort se situerait davantage mercredi en fin d’après-midi. L’alerte a été donnée par les proches des trois victimes. Ces dernières restaient injoignables par téléphone, les policiers ont donc dû forcer la porte aux alentours de 1h45. Lorsqu’ils sont entrés, ils ont retrouvé trois douilles et beaucoup de sang.
150 000 Kurdes en France
Selon les premières investigations, les balles se sont logées dans la nuque de deux des victimes. Des blessures au front et au niveau du ventre ont été découvertes sur la troisième jeune femme. Une valise était également sur les lieux, mais la police ne souhaite pas spéculer sur un éventuel propriétaire ou le contenu. Depuis 1984, la lutte armée du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) est intense, mais c’est la première fois qu’un tel acte se déroule en Europe. Ce conflit kurde a déjà entraîné près de 45 000 morts. Rusen Werdi avait réalisé en 2006 selon Le Monde une enquête. Cette dernière estimait que 150 000 Kurdes étaient présents sur le sol français et 90% d’entre eux seraient originaires de Turquie.