Paris : le canal Saint-Martin nettoyé et rénové
A partir de ce jour et pendant 3 mois, le canal Saint-Martin à Paris commence une grande opération de nettoyage et de rénovation des écluses qui le composent.
Au printemps prochain, un canal Saint-Martin propre et rénové fera le bonheur des promeneurs parisiens et des nombreux touristes qui aiment y flâner. En effet, à partir de ce 4 janvier, celui qui circule essentiellement dans les Xè et XIè arrondissements commence à être vidé.
La dernière fois que cette opération de “chômage” avait été menée, c’était en 2001.
La grande vidange du canal Saint-Martin
9,5 millions d’euros, c’est le coût non négligeable d’une telle opération. Ecluse Jean Jaurès, lundi matin : des barrages sont installés, laissant s’écouler l’eau vers la Seine, et donc sans avoir recours au pompage. Julien Gaidot, ingénieur et conducteur d’opération au service des canaux de la Ville de Paris explique au Parisien : “A la fin de la journée, le canal sera quasiment vidé : on ne laissera que 50 cm d’eau pour faciliter la pêche de sauvegarde”. On apprend que près de 5 tonnes de poissons y seront récupérées, et après recensement des espèces, celles-ci rejoindront l’eau en aval.
Sur les 2 kilomètres de longueur, Julien Gaidot évoque “90.000 m3 d’eau environ (…) On commencera à faire baisser le niveau de l’eau en fin de matinée et les opérations de vidange devraient se terminer dans la soirée”. Par la suite, le récurage pourra débuter.
Exit vase et déchets
Mais bien sûr, il n’y a pas que des poissons dans le canal : en 2001, année de la dernière opération de ce type, quelque 40 tonnes de vase et de déchets divers et variés en avaient été sortis. Parmi eux, et c’est toujours Le Parisien qui tient cet inventaire à la Prévert : vélos, frigo, panneaux de signalisation, une cuvette de WC et même un transpalette. Et Mr Gaidot de conclure : “Cette fois-ci, on s’attend à trouver beaucoup de Velib’, quelques scooters, des mètres cubes de canettes de bière et il est encore possible qu’on trouve des armes à feu ou des munitions : c’est pour ça que l’on travaille avec la préfecture de police de Paris”.