Paris : deux femmes accusées d’escroquerie via le “souffle du diable”
Deux femmes de nationalité chinoise ont été placées en garde à vue cet été pour une escroquerie qu'elles auraient opérée en usant d'un produit appelé "souffle du diable".
Les enquêteurs de la police judiciaire de Paris viennent de permettre la neutralisation de deux femmes de nationalité chinoise, accusées d’avoir escroqué des personnes âgées en leur faisant respirer un curieux produit. Elles ont été interpellées dans le Xe arrondissement parisien après qu’une proche d’une victime les ait repérées.
Une source proche du dossier et citée par Le Parisien nous informe que ces deux femmes, âgées de 42 et 59 ans, ont nié les faits leur étant reprochés : “L’une d’elles a prétexté qu’elle cherchait simplement son chemin, tandis que l’autre sollicitait les passants pour parler de la météo.”
“Souffle du diable” : deux femmes accusées d’avoir escroqué des personnes âgées
Des démentis dont la crédibilité s’effondrera après la perquisition de la chambre d’hôtel du duo, située à Villepinte (Seine-Saint-Denis) : “Diverses substances provenant de la pharmacopée chinoise ainsi qu’une balance de précision, des filtres et des gants ont été saisis, poursuit la même source. L’analyse de ces substances est en cours.” L’examen des passeports de ces femmes mettra également en lumière de récents déplacements effectués à Madrid (Espagne) ainsi qu’à Mexico (Mexique).
Placées en garde à vue cet été
Un troisième suspect, quant à lui âgé de 56 ans, a été arrêté et il se pourrait qu’il s’agisse du préparateur du produit. Ce dernier présente des effets s’apparentant à ceux provoqués par le “souffle du diable”. Un proche de l’enquête explique le mode opératoire : “Les victimes visées sont très souvent âgées et sont abordées en pleine rue par une première femme. Cette dernière prétend être à la recherche d’un mystérieux docteur Wang avant d’être rejointe par sa complice. Elles parviennent à isoler leur victime, puis à lui faire respirer un mélange de plantes censé avoir de puissantes vertus curatives et protégeant même du mauvais sort.” Les victimes ont toutes rapporté s’être alors senties dans un état de soumission total, une situation dont les accusées auraient profité pour se faire conduire au domicile de leurs victimes pour ensuite les déposséder de leurs biens de valeur. Ces femmes ont été mises en garde à vue cet été dans les locaux du second district de police judiciaire (DPJ).