Pandémies : un fonds d’urgence ouvert par la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale vient d'annoncer l'ouverture d'un fonds d'urgence dédié à combattre les pandémies, afin notamment d'éviter que ne se reproduise la catastrophe Ebola.
Outre les pertes humaines déplorées en Afrique de l’Ouest conséquemment à l’épidémie d’Ebola ayant sévi au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée (11.300 décès pour 28.600 cas), ces trois pays ont également été sensiblement impactés par cet épisode sanitaire au niveau économique.
Selon la Banque mondiale, 2,8 milliards de dollars de pertes auraient ainsi été observées au sein de ces nations victimes. Et pour prévenir d’une meilleure façon d’éventuelles futures pandémies, le Groupe de la Banque mondiale a récemment annoncé l’ouverture d’un fonds urgence dédié à ce but.
Fonds d’urgence pour les pandémies : le PEF créé avec l’OMS
Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent que si le mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie (PEF) avait été en place durant la période forte de l’épidémie, l’argent nécessaire à une notable réponse sanitaire et à un maintien des économies touchées aurait été disponible dès juillet 2014.
Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, estime ainsi avoir appris du drame Ebola : “La crise Ebola en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone nous a enseigné que nous devons être beaucoup plus vigilants en ce qui concerne les débuts d’épidémie et intervenir immédiatement pour sauver des vies mais aussi pour protéger la croissance économique”.
500 millions de dollars attendus
Les sommes rassemblées, qui devraient atteindre un total de 500 millions de dollars, seront utilisées pour lutter contre la grippe, les coronavirus, les filovirus ainsi que les zoonoses (infections transmissibles par l’animal à l’être humain et inversement) telles la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, la fièvre de la vallée du Rift ou encore la fièvre de Lassa.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a contribué à la création du PEF, explique, par l’intermédiaire de sa directrice générale Margaret Chan, le pourquoi d’une prise en charge étendue : “On a vu ces dernières années une recrudescence de la menace que représentent les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes”. Pour Mme Chan, ce fonds d’urgence apparaît comme une “ligne de défense capitale contre des agents pathogènes à très haut risque”.