Pakistan : un ministre du Pendjab tué dans un attentat-suicide
Un attentat-suicide survenu dimanche dans la province pakistanaise du Pendjab a fait au moins 15 morts dont le ministre de l'Intérieur Shuja Khanzada.
Dimanche, un attentat-suicide survenu dans un camp politique dans le district d’Attock (Pakistan) a fait au moins 15 morts incluant le ministre de l’Intérieur du Pendjab, Shuja Khanzada. L’attaque a également fait 15 blessés. Soulignons que la province du Pendjab visée parcet attentat-suicide se veut la plus peuplée de tout le Pakistan.
Chaudhry Nisar Ali Khan, ministre fédéral de l’Intérieur, a fait savoir que le kamikaze a mis en marche sa veste explosive au moment où M. Khanzada accueillait des habitants du village où il est né. Dans la cinquantaine de personnes qui se trouvaient sur les lieux, le surintendant adjoint de la police Shaukat Shah a également trouvé la mort.
Attentat-suicide au Pakistan : 15 morts dont un ministre et un surintendant adjoint
L’explosion aura provoqué l’effondrement du toit du bâtiment et ce dernier s’est vu rasé au niveau du sol, comme le rapporte le Quotidien du Peuple. C’est d’ailleurs sous les décombres que le corps inerte du ministre a été retrouvé. Deeba Shehnas, porte-parole du département de secours, a indiqué que 15 corps ont été transférés à l’hôpital.
L’attaque revendiquée par un groupe proche des talibans
Les journaux pakistanais s’accordent à dire que Shuja Khanzada avait commencé à recevoir des appels de menace au démarrage d’une opération dirigée contre les terroristes du Pendjab. Des menaces qui émanaient, nous dit-on, d’organisations terroristes. La chaîne locale Dawn News nous informe quant à elle que l’attentat-suicide a été revendiqué par le groupe interdit Lashkar-e-Jhangvi (LeJ). Ce dernier, selon ses dires, a agi en représailles pour la mort du chef du groupe Malik Ishaq. Celui-ci avait trouvé la mort, ainsi que deux de ses fils, lors d’une opération policière menée fin juillet. À noter que Lashkar-e-Jhangvi apparaît proche des talibans.