Ouverture du procès du policier qui avait frappé un élève du lycée Bergson
Le policier filmé en mars en train de frapper un adolescent pendant les manifestations contre la loi Travail est jugé aujourd’hui pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».
La vidéo avait vite fait le tour du web en mars dernier. Alors que le mouvement de contestation contre la loi Travail bat son plein, un policer blesse un adolescent de 15 ans élève au lycée Bergson de Paris.
L’incident devient viral sur les réseaux sociaux et devient l’un des symboles des violences reprochées aux policiers lors des manifestations. Aujourd’hui, le procès de cet agent des forces de l’ordre de 26 s’ouvre à Paris.
Poursuivi pour violences volontaires
L’incident était à l’époque remonté très haut, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, dénonçant publiquement cet acte de violence. Le policier est jugé pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». La vidéo est sans équivoque pour ce dernier, on le voit en effet très clairement asséner un violent coup de poing au lycéen tenu par deux autres policiers.
L’adolescent a eu le nez brisé par la violence du choc et s’était retrouvé avec 6 jours d’incapacité de travail. Selon France Info, le jeune garçon est resté profondément choqué par l’incident.
Redoublement et psychologue
Dans un interview, le jeune homme avoue avoir gardé des séquelles psychologiques et fait notamment des blocages lorsqu’il croise des policiers dans la rue. Il a également redoublé son année. Son père a également indiqué que son fils va mal depuis et va « voir un psychologue », qu’il « fait des cauchemars » et qu’il « ne dort pas bien ». Ce dernier aimerait que le policier prononce des excuses pour ce geste. Le lycéen a encore des séquelles physiques, son nez ne pouvant être opéré tant qu’il n’a pas fini sa croissance.
Pour l’audience, des comités de soutien au policier et au lycéen devraient être présents. Espérons que tout le monde saura garder son calme.
Depuis les manifestations débutées fin mars, un collectif a adressé au Défenseur des droits 68 réclamations pour dénoncer des violences policières.