Ouverture partielle au public des archives du régime de Vichy
C'est par un arrêté, signé le 24 décembre par le Premier ministre ainsi que par cinq autres ministres, que les archives de la police et de la justice datant de l'époque du régime de Vichy seront consultables par le public, sous certaines réserves.
Le gouvernement a autorisé l’ouverture, sous conditions, des archives de la police et de la justice remontant à l’époque du régime de Vichy. Cet arrêté, publié hier au journal officiel, permet, dès aujourd’hui lundi 28 décembre, aux citoyens de consulter différents types d’archives déclassifiées datant de cette période de l’histoire de France. L’ouverture de ces archives, par dérogation générale, permettra sans doute de faire la lumière sur certains évènements de cette sombre époque.
Différents types d’archives consultables
Plus de 200.000 documents issus des archives de la police seront ainsi consultables. Ainsi, “les documents relatifs aux affaires portées devant les juridictions d’exception instaurées par le régime de Vichy” mais aussi plus tard, à la libération, par “le gouvernement provisoire de la République française” seront disponibles.
Seront consultables les archives des Brigades spéciales en charge de la lutte contre la résistance mais aussi des juifs et des communistes lors de l’occupation par l’Allemagne nazie. D’autres documents relatifs ” à la poursuite et au jugement de criminels de guerre dans les zones d’occupation française, en Allemagne et en Autriche” seront aussi disponibles tout comme les “affaires portées devant les tribunaux militaires et maritimes“.
Seulement une partie des archives seront disponibles
L’intégralité des archives ne seront cependant par consultables. Les documents déclassifiés pourront être consultés par tous. Pour les “documents couverts par le secret de la défense nationale“, une demande spécifique (saisine) devra être réalisée auprès “des hauts fonctionnaires de défense et de sécurité“.
Les archives ne sont normalement déclassifiées qu’au bout de 75 ans. Cet arrêté permet donc au public de consulter, avant le délai normal, les documents relatifs à une sombre période l’histoire de notre pays. Difficile cependant de faire ressortir de gros secrets car ces archives avaient déjà été ouvertes aux chercheurs en 2008.