Orne : la police découvre une scène effroyable dans une maison de Flers
Les forces de police de Flers ont, vendredi dernier, découvert une adolescente vivant chez ses parents dans un état à peine descriptible. Une scène totalement choquante pour les policiers intervenus sur place.
Hugues de Phily, le procureur de la République de la ville d’Argentant, a livré un témoignage poignant sur l’état “inqualifiable” dans lequel les policiers et les pompiers ont trouvé la jeune femme qui vivait chez ses parents à Flers. Selon le procureur, “tous ceux qui l’ont vue ont été marqués“. C’est la mère qui, voyant sa fille dans un état vraiment critique, s’est finalement décidée à appeler les pompiers.
Dans le coma et couverte de ses excréments
L’adolescente retrouvée par les pompiers était dans le coma, sans doute à cause de son état de dénutrition avancé. Son corps, “extrêmement maigre” était couvert par ses excréments. Les pompiers ont par ailleurs retrouvé sur son corps squelettique différentes plaies infectées. De nombreuses escarres couvraient par ailleurs son bassin. Des vers et des larves grouillaient dans le lit dans lequel l’adolescente a été retrouvée.
Evacuée dans un état critique par les pompiers vers le centre hospitalier de Caen, son pronostic vital est engagé tant son état est déplorable. Les secours ont trouvé la jeune femme semi dénudée avec les membres inférieurs couverts de plusieurs couches de vêtements. Selon le parquet en charge de l’enquête, la chambre dégageait une odeur insupportable. Le sol était couvert d’excréments et de détritus divers.
Les parents mis en examen
Selon le parquet, les parents ont dès dimanche été mis en examen pour ” non-assistance à personne en danger“. Ils sont placés sous contrôle judiciaire. Les enquêteurs relatent que les parents “ont un comportement énigmatique” mais estiment qu’ils ne souffrent pas de problèmes psychiatriques apparents avant d’ajouter : “Je n’ai pas d’éléments impliquant la présence d’autres enfants“.
Les parents, âgés de 45 et 47 ans, se montrent pour le moment incapables de donner des raisons cohérentes à l’état de dégradation très avancé de leur fille ni “comment ils ont pu vivre” aussi longtemps dans les autres pièces de la maison infestées de l’odeur pestilentielle qui émanaient de la chambre de leur enfant. Les policiers précisent par ailleurs que la mère qui travaille comme ouvrière allait “de temps à autre” porter de la nourriture à sa fille.