Orléans : un médecin condamné pour refus de soins à une patiente
Mardi, le tribunal correctionnel a condamné un médecin d'Orléans à 10 mois de prison avec sursis pour avoir refusé de se rendre au chevet d'une patiente de 5 ans elle-même condamnée par la maladie.
Les faits remontent au 30 janvier 2011. Ce jour-là, la famille d’une petite fille de 5 ans en phase terminale d’un cancer sollicite un médecin d’Orléans de 75 ans, certes à la retraite mais se livrant encore ponctuellement à des astreintes.
Précisons qu’un temps hospitalisée, la fillette était retournée au domicile familial où il avait été décidé qu’elle y passerait ses derniers jours entourée de ses parents. Son suivi médical s’inscrivait dans le cadre d’un dispositif d’hospitalisation à domicile (HAD) censé lui offrir une fin de vie la moins douloureuse possible.
Fillette malade d’un cancer : un médecin d’Orléans refuse de se rendre à son chevet
Mais le praticien refusera de se rendre au chevet de la patiente, et ainsi d’effectuer les 25 kilomètres séparant Orléans de la demeure de la fillette, comme nous le rapportent nos confrères du Figaro. Et en lieu et place d’une présence physique, il aura préféré prescrire du paracétamol à l’enfant. Durant l’audience tenue le 22 septembre dernier, les parents de la petite fille ont déploré le comportement “inhumain” du médecin. Alors qu’expertises à l’appui, il a été prouvé que la prescription de morphine ou bien d’une “oxygénothérapie” aurait atténué les douleurs de la patiente.
10 mois de prison avec sursis pour le praticien
La petite fille sera ensuite admise de nouveau à l’hôpital, où elle s’éteindra trois jours plus tard. Alors que le réquisitoire du parquet à l’encontre du médecin retraité était de 18 mois de prison avec sursis, le tribunal correctionnel a décidé de condamner le praticien à dix mois d’emprisonnement avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Il aura également à verser la somme de 10.000 euros à la famille de l’enfant. Cette décision de justice intervient quelques mois après qu’une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques) nous ait appris que seuls 25% des décès surviennent à domicile en France.