Orléans : 4 ans de prison pour le producteur de cinéma qui n’en était pas un
Un homme de 73 ans qui se faisait passer pour un producteur de cinéma a été condamné vendredi, par le tribunal correctionnel d'Orléans, à quatre mois de prison.
Joseph I., 73 ans, n’est pas un inconnu aux yeux de la justice, qui l’a ainsi déjà condamné à de multiples reprises, vingt-sept fois plus exactement. En février dernier, il achevait d’ailleurs de purger une peine de quatre ans de prison.
Vendredi, le septuagénaire était présenté en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Orléans pour des accusations d’escroquerie et d’abus de confiance. L’homme, nous rapportent nos confrères de La République du Centre, se prétend producteur de cinéma domicilié à Beverly Hills alors qu’il vit en fait à Marcilly-en-Villette, dans le Loiret. Son adresse américaine conduit au passage à une laverie.
Un faux producteur de cinéma déjà multiplement condamné
Les faits remontent à juillet dernier. Joseph fait la rencontre de Patrick L., nourrissant le souhait d’adapter sur grand écran le roman Quatre-vingt-treize de Victor Hugo. Le projet semble intéresser Joseph qui propose alors d’y investir pas moins de 2,5 millions de dollars.
Mais étant donné, selon ses dires, que ses comptes se trouvent aux États-Unis, le faux producteur convainc Patrick L. de lui signer treize chèques sans ordre, appelés à être déposés mais pas encaissés pour un total de 800.000 euros. Joseph I. tentera pourtant d’acquérir un bien immobilier avec l’un de ces chèques, d’un montant de 370.000 euros, et deux autres “censés” régler des travaux de se voir quant à eux rejetés.
Reconnu dénué d’empathie selon un expert
Plus tôt, au mois de mai, Joseph I. avait réalisé le même scénario auprès d’un rabbin marseillais, avec ce dernier qui pensait obtenir un don de 300.000 euros pour son association culturelle. Trois chèques de 45.000 euros auront ainsi été signés du religieux comme “marque de confiance” entre les deux hommes, avant que Joseph I. n’aille finalement les encaisser.
Reconnu comme atteint d’un trouble narcissique majeur et d’une absence d’empathie selon un expert psychiatrique, le septuagénaire, qui ne s’est pas exprimé à l’audience, a été condamné à quatre mois d’emprisonnement ferme. Une peine assortie d’un mandat de dépôt, conformément au réquisitoire du procureur de la République.