ONU : la Syrie accepte des discussions mais refuse des contraintes
Les discussions préliminaires proposées par l'ONU ont finalement été acceptées par la Syrie, qui entend cependant prendre part à des "consultations préliminaires non contraignantes".
Vendredi, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a fait savoir devant l’ONU que le gouvernement de Syrie acceptait les discussions préliminaires proposées par l’organisation internationale. En ajoutant donc valider les “quatre comités d’experts” conseillés par le médiateur de l’ONU Staffan de Mistura il y a de cela une dizaine de jours.
Mais le gouvernement syrien entend bien imposer ses conditions : “Le rôle de ces comités est essentiellement d’échanger des idées et ils conduiront à des consultations préliminaires non contraignantes dont les résultats acceptés seront utilisés pour préparer le lancement de Genève 3.”
Syrie : oui aux discussions préliminaires proposées par l’ONU pour un 3ème processus de paix
Nos confrères du Point rappellent que les deux précédentes conférences de Genève s’étaient révélées non concluantes, notamment sur la question de la position à faire adopter à Bachar el-Assad dans le cadre d’une transition politique. Cette dernière est d’ailleurs toujours d’actualité, faisant ainsi partie des domaines appelés à connaître une progression de par la priorité donnée à “la lutte contre le terrorisme”, dixit M. Mouallem.
Une solution politique possible “sans ingérence étrangère”
Le chef syrien de la diplomatie a précisé que “la Syrie ne peut pas appliquer des mesures politiques démocratiques relatives à des élections ou une Constitution alors que le terrorisme frappe sur son territoire”, et que “la seule manière de parvenir à une solution politique passe par un dialogue national entre Syriens sans ingérence étrangère”. Et Wallid Mouallem d’éteindre dans le même temps les quelques espoirs d’un changement notable de cap de la part de Bachar el-Assad : “Personne ne doit croire qu’après les sacrifices endurés et la ténacité démontrée pendant plus de quatre ans, il pourrait obtenir [du régime syrien] par des moyens politiques ce qu’il n’a pas pu obtenir sur le champ de bataille, ni réaliser à la table de négociations ce qu’il a échoué à faire sur le terrain.”