Des ondes gravitationnelles à nouveau détectées
Pour la deuxième fois depuis janvier dernier, des astronomes annoncent avoir détecté le phénomène des ondes gravitationnelles, prédit par Einstein.
Einstein avait bien raison, et c’est encore plus certain depuis que des astronomes ont annoncé avoir enregistré des ondes gravitationnelles, 4 mois après une autre équipe.
Comme pour la grande première dans l’histoire de la science en février dernier, c’est le Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) qui a permis cette détection.
Le fonctionnement des trous noirs expliqué ?
Sheila Rowan, directrice de l’Institut de recherche gravitationnelle de l’université de Glasgow (Ecosse) et par ailleurs membre de cette équipe, n’a pas caché son enthousiasme : “Nous savons qu’avec cette seconde détection, les propriétés mesurées par le Ligo vont nous permettre de commencer à répondre à certaines des questions fondamentales en astronomie gravitationnelle, comme le mystère de la formation des trous noirs”.
Les deux détecteurs, éloignés à 3.000 km de distance l’un de l’autre entre la Louisiane et l’Etat de Washington ont cette fois relevé des ondes qui se sont formées il y a 1,4 milliard d’années. Après la fusion de deux trous noirs, une formidable quantité d’énergie équivalente à la masse de notre soleil s’est formée, donnant naissance à ces ondes gravitationnelles qui sont venues perturber l’espace-temps.
Une nouvelle voie pour l’astrophysique
Albert Lazzarini, directeur adjoint du Ligo, prévoit : “Avec les détections de deux phénomènes de forte intensité en quatre mois pour notre première campagne d’observation, nous pouvons commencer à faire des prédictions sur la fréquence possible de captage des ondes gravitationnelles à l’avenir”. Il ajoute que l’instrument situé aux Etats-Unis “nous procure une nouvelle approche pour observer certains des phénomènes parmi les plus obscures mais aussi les plus violents dans l’univers”.
Tous les voyants sont au vert pour observer encore plus fréquemment le phénomène. Fulvio Ricci, porte-parole du détecteur franco-italien Virgo, indique pour sa part qu’il “est actuellement à l’arrêt pour des travaux d’amélioration. Il devrait redémarrer en fin d’année et venir appuyer les détecteurs américains d’ondes gravitationnelles pour améliorer notamment l’identification de leurs origines”. Et comme nous l’avons annoncé il y a quelques jours, l’agence spatiale européenne a elle aussi un projet d’observatoire d’ondes, mais cette fois-ci depuis l’espace, sans doute vers 2035.