On connaît désormais la température idéale pour l’économie mondiale
Une relation entre productivité d'un pays et sa température moyenne ? Apparemment, oui selon une étude américaine qpubliée dans la prestigieuse revue Nature.
Travailler dehors par 30 degrés minimum n’est pas extrêmement évident. Que vous travailliez dans le secteur des travaux publics ou que vous ayez tout simplement entrepris de ratisser votre jardin, vous le savez fort bien et votre productivité s’en ressentira sans doute.
Et à l’échelle d’un pays, cela donne quoi ? C’est ce que se sont demandé des chercheurs des universités américaines de Berkeley et Stanford. Et c’est publié dans la revue scientifique Nature.
13°, température idéale pour l’économie du monde
La hausse globale des températures pourrait-elle plomber l’économie mondiale ? Pour rappel, lors de la totalité de l’année 2014, la moyenne s’établissait à 14,6 degrés (chiffre de l’Agence océanique et atmosphérique américaine – NOAA). Soit au-delà de ce que les chercheurs ont établi comme la température parfaite pour une bonne productivité économique, soit 13 degrés. Comment sont-ils parvenus à ce résultat ?
Marshall Burke, du département des sciences de la Terre de l’université de Stanford se sont basés sur les données du PIB de 166 pays sur une amplitude de 50 ans (de 1960 à 2010). Liées aux températures, il apparaît que la productivité “atteint son pic” quand le mercure, sur une année, s’arrête à la marque des 13 degrés.
Les chercheurs indiquent qu’au-delà, le climat n’est pas bénéfique pour les terres cultivées, et cela est logique. Mais il nuit également aux performances et à la santé générale des hommes, et quel que soit le secteur d’activité.
Les pays du Sud, défavorisés
Japon, France, Royaume-Uni, Allemagne voient la moyenne des températures annuelles flirter avec ce seuil. Ce qui n’est pas le cas au Brésil par exemple (20°), ou en Inde et Indonésie (plus de 25°). De fait, 1 degré supplémentaire est le PIB s’en ressent.
Qu’en est-il pour l’avenir ? Les scientifiques ont établi des modèles mathématiques afin de voir la fin du siècle. Si le rejet de gaz à effet de serre poursuit sa tendance actuelle, indique Le Monde, “cette productivité sera, globalement, inférieure de 23 % au niveau qu’elle atteindrait sans réchauffement et 77 % des pays connaîtront une croissance moindre que si le globe restait à température constante”. Une nouvelle étude à prendre en compte à l’horizon de la COP21 qui débute dans quelques semaines à Paris.